Mme Brosseau, porte-parole adjointe dans le dossier de l’agriculture pour la deuxième opposition à la Chambre des communes, a répondu à l’appel de Mme Sansoucy, assurant au passage que ce n’était pas sa première visite – ni sa dernière! – à l’Expo. Elles ont ensemble passé une bonne partie de la journée à l’Expo agricole pour rencontrer les agriculteurs, écouter leurs craintes et faire la promotion de leur programme, à un an de la campagne électorale fédérale.
« Nos producteurs sont inquiets au sujet de la gestion de l’offre dans le cadre des renégociations de l’ALENA », affirme la députée Sansoucy, accusant le gouvernement libéral de considérer la mettre sur la table de négociation. « Chaque pourcentage de marché qu’on laisse aller a des impacts directs sur nos producteurs, alors le NPD est là pour défendre de façon intégrale la gestion de l’offre. Ça ne devrait même pas être sur la table! », a-t-elle martelé.
Fibre optique
La députée a aussi rappelé sa priorité de donner l’accès à internet haute vitesse par fibre optique partout dans la circonscription, y compris dans les zones rurales les plus reculées. « Les 500 millions sur cinq ans promis par le fédéral sont nettement insuffisants », considère Mme Sansoucy, mentionnant que certains agriculteurs avaient peur de « revivre les années 50 », où les zones rurales ont été les dernières à avoir un accès à l’électricité à l’époque. Brigitte Sansoucy se fait toutefois optimiste, promettant que de « belles annonces s’en viennent » dans les prochains mois, sans en dévoiler les détails.
Les deux députées du NPD ont aussi vanté certaines des réalisations ou promesses audacieuses de leur parti : « Nous sommes le seul parti avec une vraie stratégie alimentaire et une vision à long terme de l’agroalimentaire », souligne Ruth Ellen Brosseau, ajoutant que c’est le Nouveau Parti démocratique qui est derrière le projet de loi menant à l’instauration de la Journée nationale de l’alimentation locale, le vendredi précédant l’Action de grâce de chaque année. Quant à Mme Sansoucy, elle défend l’idée qu’une réforme du Programme des travailleurs étrangers temporaires serait bénéfique pour une ville comme Saint-Hyacinthe.
Les deux politiciennes ont serré beaucoup de mains le 1er août et, si la campagne électorale semble encore bien loin, les partis commencent déjà à mettre la table pour les enjeux qu’ils souhaitent défendre en 2019. En tout cas, le ton est donné du côté du NPD.