À sa quatrième et dernière participation à cette compétition internationale où elle n’avait pu faire mieux qu’une huitième place en 2016, Tali a finalement atterri sur la troisième marche du podium chez les 58 kilos, et ce, en livrant un peu en deçà de ses capacités!
L’une des jeunes sensations de La Machine Rouge a réussi des barres de 88 kilos à l’arraché et de 109 kilos à l’épaulé-jeté, pour un combiné de 197 kilos, à un petit kilo de la médaille de la seconde place occupée par une Tunisienne.
Pour donner une petite idée, ses meilleures performances personnelles sont de 90 kilos à l’arraché et de 112 kilos à l’épaulé-jeté, ce qui lui confère des records canadiens dans sa catégorie de poids. Son dernier résultat au Championnat du monde junior est aussi à 4 kilos de son record lors d’une même compétition. Mais ce fut quand même bien suffisant pour lui assurer le bronze. En Ouzbékistan, c’est une championne lettone qui a dominé l’épreuve avec un total combiné de 219 kilos.
Tous les espoirs sont permis
En entrevue au COURRIER en direct de Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan, Tali Darsigny se disait à moitié satisfaite de sa performance. « Je ne peux pas dire que je suis entièrement satisfaite, car je visais des charges plus élevées étant donné mes derniers entraînements, mais ce n’est pas si mal. Si on considère tous les facteurs comme le décalage horaire et la chaleur intense, je suis tout de même contente de ma médaille de bronze », a témoigné l’athlète qui dit avoir usé de stratégie pour l’obtenir en adaptant le poids de ses barres à celles de départ de ses adversaires.
Celle qui a récolté une médaille d’argent lors des Jeux du Commonwealth en avril dernier vient de connaître une saison assez exceptionnelle sur la scène internationale. Quand on lui demande laquelle des deux dernières médailles lui donne le plus de satisfaction, son cœur balance. « Les deux sont différentes, dit-elle. Aux Commonwealth, j’étais plus satisfaite de ma performance personnelle, mais ici, le prestige associé à cette médaille mondiale est plus grand. Je dirais que ma médaille de bronze au Championnat du monde junior est supérieure. »
Cette médaille rend encore plus accessible dans son esprit une participation aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020. « C’est sûr que j’y pense, confie Tali Darsigny. Cette médaille est un accomplissement de plus dans ma carrière d’athlète qui démontre que je peux me comparer aux autres athlètes de haut niveau provenant de différents pays. Ça me donne confiance pour la suite des choses et pour Tokyo, surtout considérant que les catégories de poids vont changer en novembre. Je pourrai donc monter dans la catégorie 59 kilos, ce qui m’aidera à accroître mes performances. »
Mais avant de partir pour Tokyo, c’est toutefois la Ville de Trois-Rivières qui l’attend en septembre. Fraîchement diplômée en sciences de la nature du Cégep de Saint-Hyacinthe, Tali Darsigny débutera à l’automne au programme de doctorat en chiropratique à l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Et les autres Maskoutains?
Outre Tali Darsigny, quatre autres représentants du club La Machine Rouge prenaient part à cette compétition.
Matt Darsigny, le frère de Tali, était en action chez les 69 kilos où le jeune de 16 ans a pris la 19e place.Enfin, tout juste avant l’heure de tombée, nous apprenions qu’Andréanne Messier et Magalie Roux, chez les 69 kilos, s’étaient classées respectivement 4e et 6e au classement général dans cette catégorie, surpassant toutes deux leurs attentes. La première a soulevé un total de 204 kilos et la seconde, 195 kilos.Pierre-Alexandre Bessette (94 kilos) sera le dernier Maskoutain en lice à ce championnat, lui dont l’épreuve se déroulera aujourd’hui même.