La compétition rassemblait, en juin, 69 équipes venues des quatre coins de la planète. Pour en ressortir gagnante, chacune d’entre elles devait tenter d’impressionner les juges dans les trois volets de l’évaluation, soit la préparation, la mission et le rapport. À l’issue de la compétition, aucune équipe n’a réussi à détrôner VAMUdeS.
Tour à tour, chaque école représentée devait faire voler un avion miniature de façon autonome, via un système informatique à la base. Comme si ce n’était pas assez, les participants en lice devaient cartographier une zone, identifier des cibles de couleurs, éviter des obstacles et larguer une bouteille d’eau sur des coordonnées précises, et ce, en 45 minutes.
VAMUdeS a terminé 20 points au-dessus de la seconde position avec un pointage de 84 %. « Ce qui nous a démarqués, c’est surtout notre préparation parce que notre équipe de vol savait parfaitement ce qu’elle faisait. En 35 minutes, on avait déjà atterri », a souligné le directeur de l’équipe, Alexandre Guilbault.
Disons-le, leur système de captation d’images haute performance a aussi joué à leur avantage. « Ce qui est nouveau cette année, c’est que nous n’avons frappé aucun obstacle sur notre chemin. On avait un drone qui facilitait notre prise de vue, qui nous permettait de nous orienter dans toutes les directions et de mieux éviter les obstacles en temps réel », s’est réjoui Alexandre Guilbault.
Ils sont une quinzaine d’étudiants de l’Université de Sherbrooke en génie électrique, mécanique et informatique à consacrer de leur temps libre pour ce championnat attendu. Depuis que les règlements ont été dévoilés, en septembre, les membres du groupe ont déniché le maximum de connaissances dans le domaine de l’aéronautique pour la conception de leur nouveau bolide et le perfectionnement de leur système de pilotage.
Le multirotor décroche les honneurs
Pour la première fois cette année, l’équipe championne a mis de côté son ancien modèle d’avion miniature pour celui d’un multirotor à hélices. De type hexacoptère, leur nouvel appareil se rapproche davantage du drone traditionnel à six hélices que l’on trouve sur les surfaces de vente.
« Le défi, c’est de trouver une solution à chaque nouveau problème. On en ressort avec beaucoup de connaissances, mais surtout avec une expérience fort enrichissante en gestion de projet », a fait valoir M. Guilbault, qui s’avoue préparé au marché du travail.
C’est la première fois qu’un multirotor remportait la compétition sur les trois marches du podium. « Actuellement, la moitié des drones sont des multirotors, mais il y a de fortes chances qu’on en retrouve beaucoup plus lors de la prochaine édition du championnat vu le succès qu’ils ont eu cette année », a déclaré le Maskoutain.