Quand nous avons décidé de nous rendre dans la province voisine pour les vacances, je n’avais aucune idée au volant de quel véhicule ce serait. J’envisageais même la possibilité d’utiliser la vieille voiture familiale, toujours en bonne forme. Puis, j’ai eu une révélation (plus un courriel, mais ce fut presque la même chose) : on m’a offert la Audi S5 cabriolet pour le voyage.
Cette fois, pas d’hésitation possible. Malgré ma crainte de devoir y passer une partie de mon budget de vacances en essence, j’ai dit oui. La Audi S5 allie en effet beaucoup des qualités qui font d’elle à la fois une routière spectaculaire et une compagne de route amusante.
D’abord le confort
Pour Chérie, la première notion à regarder, surtout quand on sait que l’on passera de longues heures dans l’habitacle, c’est le confort. Celui de l’espace disponible puisqu’être à l’étroit durant un long trajet n’a rien d’agréable. De ce point de vue, la Audi S5 est plus que parfaite. Le dégagement pour les passagers avant est abondant, sans devoir faire le moindre compromis.
Même les places arrière sont spacieuses, et notre grand Fiston (qui ne nous a pas accompagnés pour tout le voyage) a quand même pu y prendre place sans jamais rechigner. Il est vrai que la S5 est un coupé deux portes et, qu’en conséquence, l’accès aux places de deuxième rangée n’est pas si simple, mais une fois installé, rien à redire. L’endroit est confortable, offre une climatisation indépendante de celle de l’avant et propose des porte-gobelets bien situés.
Les sièges avant sont aussi remarquablement soutenants. Ils enveloppent littéralement le conducteur et offrent, ô bonheur, la possibilité d’être chauffants ET massants. On peut même y retrouver trois types de massage, tant pour le passager que pour le conducteur. Vous aurez compris que ces fonctions n’ont guère eu de répit du côté passager tout au long du voyage.
Les routes
C’est sur la route que la Audi S5 ressort du lot. Sa direction précise, son châssis rigide, et son allure racée (notre voiture bleu foncé avait vraiment du style) lui permettent de se démarquer. Au volant, les quelques centaines de premiers kilomètres se font à peine sentir. Chantant à tue-tête au son de la musique des années 80 qui sort avec précision des haut-parleurs de la voiture, arborant nos plus belles casquettes pour empêcher nos cheveux de voler au vent puisque le toit de toile est évidemment abaissé, rien ne peut nous arrêter. Même la consommation raisonnable du moteur 3,0 litres de 365 chevaux semble nous sourire, avec sa moyenne de 9,5 litres aux 100 kilomètres!
Séjour à Frédéricton, passage obligé dans la magnifique municipalité de St-Andrews le long de la baie de Fundy, il est temps de reprendre la route vers Rimouski, puis la maison, en passant par le Témiscouata. Les routes sinueuses et montagneuses ont permis de mettre à l’épreuve la précision du mode sport et la résistance des freins.
Et c’est au retour, lorsqu’en plein cœur d’un chantier de construction, la pluie diluvienne s’est abattue sur nous, que nous avons apprécié le fait que le toit peut se manipuler même en roulant à 50 km/h. Ce qui a littéralement fait la différence entre se faire légèrement mouiller et transformer la voiture en piscine!
En résumé
Plus de 2500 kilomètres, dont 95 % le toit baissé, n’ont jamais refroidi mon enthousiasme pour la Audi S5. Elle s’est avérée une redoutable routière, une sportive accomplie et une dynamique compagne. Il est vrai que l’espace de chargement pourrait être un peu plus grand, et la visibilité trois-quart arrière améliorée, tout comme le système multimédia pourrait être un peu simplifié, mais ce sont là de biens cosmétiques défauts pour une mécanique qui, autrement, est sans reproches.
Jumelé à une boîte Tiptronic 8 vitesses avec mode manuel, le moteur V6 Turbo a rendu de fiers services… tout en demeurant plus que frugal. Aux termes de notre randonnée, et en ajoutant des passages dans le trafic montréalais, la moyenne finale affichée est de 9,3 l aux 100 km. Belle, sportive et économe, que demander de mieux?