Sur le coup de 17 h, en quittant son bureau tout neuf du 2595, avenue Sainte-Anne, il a mis fin à la mission de thérapeute qui l’a tenu en haleine durant toute sa vie professionnelle. « Je pars avec le sentiment du devoir accompli. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai fait, et j’ai donné beaucoup aussi », confiait-il avant son départ, incapable de réprimer quelques larmes après sonrécit de ce que furent ses 44 années de carrière, la dernière ayant commencé en avril.
Il avait coupé un premier cordon en février, en abandonnant son cabinet de la rue Blanchet – la Chiro-clinique Daniel Saint-Germain – , où il a pratiqué durant 27 ans, après une association avec le Dr Gilles Roux commencée en 1975, à la fin de ses quatre années d’études au Canadian Memorial Chiropractic College, de Toronto.
Le Dr Saint-Germain s’est aussi investi durant 35 ans au sein de son ordre professionnel. Il a représenté l’Ordre des chiropraticiens tant au Canada qu’aux États-Unis et a assumé la présidence de la Fédération canadienne des chiropraticiens durant sept ans. « Et ça peut paraître bizarre, mais j’ai aussi été président de la Fédération américaine de chiropratique durant deux ans », ajoute-t-il. Il lui est aussi arrivé de représenter l’Ordre aux examens nationaux américains, à Denver, et jusqu’à tout récemment, il siégeait au conseil d’administration de l’Université Parker de chiropractie, au Texas. Ici même, il a également participé à la mise sur pied du programme de chiropratique de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Natif de Saint-Hyacinthe, Daniel Saint-Germain est le fils de Gaston Saint-Germain, qui fut longtemps directeur de la distribution au Courrier de Saint-Hyacinthe. « La famille est très attachée au journal. Je suis devenu le premier camelot du Courrier à Saint-Hyacinthe, quand mon père a implanté la distribution aux portes », souligne-t-il.
À 67 ans, il entend bien profiter de sa retraite, d’abord en jouant souvent au golf avec ses amis. Il part l’esprit en paix, sachant que la Dre Martine Cossette, qui est sa collaboratrice depuis 17 ans, et leur assistante, Diane Brodeur, sauront prendre la relève. « Je devais prendre ma retraite au mois d’août, mais il y a un mois, j’ai changé d’idée après une ronde de golf. J’ai dit à ma femme : chérie, cet été, je joue au golf. Je ferme les livres le 20 juin! »