Dans ce conflit de travail, la cinquantaine de cliniciens était représentée par le Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal (SGPUM). Le jeudi 31 mai, une convention collective d’une durée de trois ans a finalement été signée.
Syndiquée depuis juin 2015, cette catégorie d’employés souhaitait obtenir le même statut que leurs collègues professeurs. « Nous n’avons pas tout perdu. La signature de cette convention collective met un terme à un long combat. Notre objectif premier était d’obtenir le statut d’employé permanent, et maintenant, nous l’avons », indique en entrevue au COURRIER, la Dre Pascale Benoist, représentante des employés cliniciens.
« Notre rôle majeur est de faire de l’enseignement au sein de la Faculté. Nous apprenons aux étudiants comment gérer un cas », poursuit-elle.
Chaque année, la grande majorité de cette catégorie d’employés de la Faculté devait reconduire son contrat de travail.
La signature de cette convention collective est intervenue la dernière journée de mandat du doyen de la FMV, le Dr Michel Carrier. « Je suis très heureux que nous ayons une première convention collective », a indiqué le Dr Carrier.
Historique du conflit
Avant de coucher sur papier les termes de ce premier contrat de travail, les employés cliniciens avaient eu recours à des moyens de pression.
Pour dénoncer le manque de résultats à la table de négociation, les cliniciens avaient voté en novembre 2016 pour un mandat de 12 journées de grève.
Le 22 décembre 2016, l’Université de Montréal avait décrété un lock-out privant les employés cliniciens de leur salaire. Cette mesure avait finalement était levée le 2 janvier 2017.
Le SGPUM avait alors jugé ce lock-out illégal et avait déposé une plainte auprès du Tribunal administratif du travail. Dans sa décision rendue en décembre 2017, le Tribunal précisait que l’Université pouvait légalement agir ainsi (décrété un lock-out) puisque ses employés détenaient un mandat de grève. Pour dénouer l’impasse des négociations, l’arbitre Maureen Flynn avait été nommée dans le dossier d’un commun accord entre le syndicat et la partie patronale.
Selon Mme Benoist, Mme Flynn a toujours privilégié la médiation. « Nous avons reçu un appui majeur du SGPUM tout au long du conflit. Durant le lock-out, le Syndicat nous avait soutenu financièrement », souligne Pascale Benoist.
Au total, les employés cliniciens ont tenu six journées de grève.
La FMV compte 50 cliniciens-enseignants et 110 professeurs.