Au son d’une toune d’été, heureux et légers, nous nous sommes dirigés vers la maison et ses gougounes qui nous y attendaient. Mais auparavant, petit arrêt au village, histoire de vider la boîte postale et remplir mon bac de recyclage. Et là, malgré le temps radieux, le ciel à bleu et la chaleur à broil, j’ai eu froid dans le dos : dans les circulaires, on annonçait déjà les soldes de la rentrée scolaire!
Je pense avoir dépensé mon solde de sacres pour le mois et emprunté pour le suivant. Tabar… d’ost… de cal… de sacr… de cib… y a donc plus rien de sacré?
La boîte à lunch est même pas défaite! Les empreintes de straps de sac à dos encore fraîches, pis l’gros orteil est même pas proche d’être trempé qu’on veut nous vendre des règles, des compas, pis des cahiers à anneaux? On nous stresse déjà avec l’idée d’être en retard pour une affaire qui va arriver dans deux mois! Brusquement, les longues vacances estivales sont ramenées à un tout petit répit suivi d’Hallowee-Noël-Saint-Valen-Pâques! Est-ce qu’on peut prendre le temps de sortir de l’école avant de parler de rentrée scolaire? Vas-tu y avoir une pénurie de cahiers « Canada » rendu au 15 août?
En froissant les circulaires, je me suis dit qu’à force de tout conjuguer au futur, on risque de passer à côté du moment présent. Facque, j’ai dit à mon gars : à soir, on fait un feu de camp… pis j’ai de quoi le partir!