Ce changement de programme de dernière minute a été annoncé aux parents mardi soir. La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe s’inquiétait déjà de l’avancement des travaux depuis quelques semaines. Dans notre édition précédente, le directeur du service des ressources matérielles, Jean-François Soumis, jugeait « possible » d’arriver à temps pour la rentrée, mais avertissait qu’il n’y a avait plus aucune marge de manœuvre. Or, la fin de semaine dernière, les équipes de sous-traitants qui devaient travailler à l’avancement du chantier ne se sont pas pointées. Le retard accumulé venait donc assurément compromettre la rentrée.
Il a fallu trouver rapidement une alternative pour offrir un lieu sécuritaire aux élèves dès leur premier jour de classe. « On ne voulait pas prendre de chance qu’il y ait un clou qui dépasse », a imagé M. Soumis pour parler des contraintes de construction. Le directeur de l’école Larocque, Ghislain Bédard, a expliqué qu’il privilégiait un seul lieu assez grand pour que les 160 élèves ne soient pas séparés. De plus, la Ville de Saint-Hyacinthe est propriétaire du Centre culturel Humania. « On voulait un endroit sécurisant. Là-bas, c’est climatisé, c’est un immeuble presque neuf et il y a de grands espaces verts. En fait, c’est gênant, mais on est presque mieux qu’à l’école », a même lancé M. Bédard. Après les travaux « on va avoir une belle école, ça va être attrayant », a-t-il tout de même ajouté.
Un transport par autobus sera assuré de l’école jusqu’au centre municipal de la rue Saint-Pierre Ouest. « Le point de chute reste l’école », a précisé M. Bédard aux parents qui vont reconduire ou chercher leurs enfants. Il a aussi demandé leur collaboration pour aider à « sécuriser leurs enfants » à travers toute cette réorganisation. « Ce n’est pas simple » a-t-il concédé, mais la sécurité des élèves restent la priorité absolue, a mentionné le directeur.
La relocalisation est effective mercredi (hier), jeudi et vendredi. Dès le mardi 4 septembre (lundi étant jour férié), tout le monde pourra réintégrer l’école Larocque, a informé M. Bédard. « On donne ainsi trois jours de sursis à l’entrepreneur, et la fin de semaine en prime », a ajouté Jean-François Soumis. Au lieu de pénalités à proprement dites, la CSSH devrait plutôt demander compensation pour les frais supplémentaires encourus, particulièrement en transport scolaire, a mentionné M. Soumis.
Les travaux prévus pour l’été devraient être complétés sous peu, mais le projet complet, prévu en cinq phases, doit se poursuivre toute l’année avec des travaux extérieurs, a aussi rappelé le directeur du service des ressources matérielles. Pour la suite, « on est en discussion avec l’entrepreneur pour voir comment il peut faire mieux la prochaine fois », a répondu Jean-François Soumis.
Sur le contrat octroyé à l’entreprise Construction Richelieu, de Saint-Jean-sur-Richelieu, il est indiqué que les « travaux devront être effectués du 15 mai 2018 au 24 août 2019 ». Tout indique qu’ils ont cependant débuté bien tardivement cet été.