Le milieu communautaire revient à nouveau avec un débat grand public organisé par Solidarité populaire Richelieu-Yamaska, comme lors des dernières campagnes municipales, fédérales et provinciales. Cette « soirée d’information électorale » se tiendra le mercredi 19 septembre à 18 h 30 au Centre culturel Humania.
Pour les considérations plus agricoles, « une consultation des producteurs et productrices » est organisée le 11 septembre à 19 h à la Fédération de l’UPA de la Montérégie, sur le boulevard Casavant Ouest. Les candidats pourront présenter leurs propositions en matière d’agriculture et répondre aux questions des intéressés.
Du côté du Cégep de Saint-Hyacinthe, les professeurs et l’association étudiante travaillent conjointement à l’organisation d’un débat, mais en ce début de session, la date de l’activité n’est pas encore fixée.
Pour alimenter davantage les réflexions des électeurs, LE COURRIER a également pris l’initiative de tenir un débat éditorial dans nos pages. Vous pourrez donc lire les 13 et 20 septembre les réponses des quatre principaux candidats aux questions élaborées par notre rédacteur en chef.
Les principaux intéressés
Concernant l’absence du traditionnel débat de la Chambre, qui faisait en quelque sorte office de débat local officiel, LE COURRIER est allé recueillir les réactions des principaux intéressés, à savoir les candidats dans la circonscription de Saint-Hyacinthe.
La députée sortante, Chantal Soucy, a pris acte de cette décision de la Chambre. « J’aurai d’autres occasions de faire connaître les idées de la CAQ et mes engagements pour le comté », a-t-elle déclaré.
Le candidat péquiste Daniel Breton aurait bien aimé débattre devant la Chambre de commerce, lui qui s’implique dans la vie économique de la région, a-t-il mentionné, notamment par le biais du Salon des véhicules électriques de Saint-Hyacinthe. « C’est bien dommage. C’est une occasion manquée pour les gens d’affaires de Saint-Hyacinthe d’entendre les idées des quatre candidats sur les questions économiques », a-t-il réagi.
La candidate solidaire, Marijo Demers, s’est montrée tout aussi déçue lorsqu’informée de la situation. « Je suis une fille qui aime les débats. J’aurais bien voulu y aller pour me faire entendre et faire entendre les idées de Québec solidaire », a-t-elle commenté. Professeure de sciences politiques au Cégep de Saint-Hyacinthe, elle connaît évidemment bien la formule, ayant même modéré le débat organisé dans l’établissement lors de la dernière campagne électorale fédérale. Évidemment, « je ne modérerai pas mon propre débat cette année », a-t-elle lancé avec humour.
Annie Pelletier, conseillère municipale et candidate pour le Parti libéral du Québec, a tenu à spécifier que, pour elle, « un débat devrait être constructif ». L’objectif ne devrait pas être « de critiquer l’autre ou de parler de nos chefs », a-t-elle insisté, tenant à garder un angle plus local à sa campagne.
Pas une première
Même si la plupart des campagnes municipales, provinciales et fédérales ont été marquées par un débat devant la chambre de commerce locale, nul besoin de remonter très loin dans nos archives pour voir une situation semblable. Le débat prévu entre Claude Corbeil et Chantal Goulet aux dernières élections municipales avait effectivement été annulé, faute de participants. Le dernier débat au provincial, en 2013, n’avait pas non plus eu lieu à cause d’un conflit d’horaires de Chantal Soucy. « Je ne trouvais pas pertinent d’avoir une chaise vide », avait alors indiqué Serge Gélinas, président de la Chambre, pour expliquer l’annulation.
Avec les informations d’Olivier Dénommée