Par rapport aux habituels bacs bruns, cette méthode requiert moins de manipulation, moins d’espace et fait gagner du temps aux employés, vante Mathieu Linteau, le président de Solucycle. L’entrepreneur a invité LE COURRIER dans les cuisines du centre de congrès de Saint-Hyacinthe pour montrer son système en action.
La première station, située à la plonge, reçoit les restants de table qui reviennent en cuisine. Les employés n’ont qu’à verser les résidus organiques des assiettes dans la trappe installée sur l’appareil. Un broyeur sans eau, qui réduit la matière en une sorte de boue, l’achemine ensuite jusqu’au réservoir par un conduit. Un autre appareil identique, situé près des plans de travail, est également branché au réseau. Il recueille les matières organiques rejetées lors de la préparation des repas, qui prennent le même tuyau en direction du réservoir excavé. Par sa densité, le mélange stocké est « parfait » pour la biométhanisation, a indiqué M. Linteau.
Solucycle tente d’implanter ce système à divers endroits au Québec, par exemple dans des hôpitaux, des cafétérias d’entreprises, des restaurants ou des foires alimentaires. Le centre des congrès de Lévis a aussi adopté cette option. Le lien avec Saint-Hyacinthe s’est d’ailleurs fait de cette manière puisque Michel Douville, l’actuel opérateur du centre de congrès maskoutain, a déjà dirigé celui de Lévis auparavant, a souligné Mathieu Linteau.
Au-delà de l’image verte, les avantages se trouvent plutôt du côté de la gestion, a expliqué le président de la jeune entreprise. Utiliser les bacs bruns en restauration requiert de réserver un espace important, réfrigéré de surcroit, pour stocker la matière en attendant la collecte. Pas avec ce système, qui permet également de compiler des données sur les quantités de matières organiques traitées. Mathieu Linteau cite également des avantages par rapport à la salubrité des lieux et à la sécurité au travail, en plus d’une réduction des pertes d’ustensiles.
Basée dans la région de Québec, l’entreprise se développe chez nous pour l’instant, mais Mathieu Linteau ne cache pas ses ambitions d’accéder éventuellement au marché américain.