« Reconnue pour la richesse de son histoire et la beauté de son patrimoine, la Ville de Chambly suggère tout un éventail d’activités de diffusion, d’animation et de spectacles, contribuant au dynamisme culturel et patrimonial de la municipalité. La Ville travaille de concert avec nombre de partenaires et collaborateurs et élabore plusieurs outils permettant de mieux connaître, découvrir et comprendre la municipalité et son histoire. »
C’est le texte intégral du site internet de la Ville de Chambly, j’ai pas changé une virgule. Des fois, l’humour involontaire, c’est plus fort que lui, se pointe le bout du nez dans l’actualité. Dans ce cas-ci, c’était de l’humour grinçant comme un bulldozer.
Pour ça, il y a eu tout un éventail d’activités d’animation et de spectacle, mais le maire et le directeur général de la Ville n’ont pas vraiment travaillé en concert avec nombre de partenaires et ont plutôt choisi les outils des démolisseurs pour faire connaître, découvrir et comprendre leur municipalité et son histoire. Et l’histoire a fini dans la benne à ordures.
Mauvaise chute pour la maison historique qui avait vu le patriote Boileau y tenir des réunions et le chef Ricardo y faire des œufs-mimosas. Aurait-il fallu que Céline y fasse ses premiers rots pour qu’on la protège? Ou qu’on y ait fixé le crucifix de l’Assemblée nationale pour lui donner une aura de patrimoine?
Il n’a fallu qu’une crampe au cerveau et un coup de stylo pour mettre à terre une bicentenaire. Le plus choquant étant que la restauration était tout à fait possible de l’avis des experts qu’on a pris la peine de consulter… après la démolition. Et la promesse d’en construire une autre identique coûtera au final aussi cher que d’avoir préservé l’originale. C’est ainsi que certains voient notre passé. Décomposé, puis recomposé au gré de notre humeur.