Récemment, artistes et personnalités publiques ont demandé à la population de signer Le Pacte, ce texte qui disait en gros : l’humanité est en péril, car la planète ne va pas bien. La seule bonne nouvelle, c’est qu’elle nous survivra. Nous sommes juste une grippe d’hommes, qui va bientôt trépasser. Il faut donc agir vite.
Outrés, certains ont crié « donneurs de leçons! ». Ironiquement, les mêmes qui criaient à Safia Nolin comment s’habiller, à Hubert Lenoir comment se comporter et à Catherine Dorion comment parler, quel char acheter et quels vêtements porter au Parlement. Oh, qu’on a entendu parler guenilles dans les médias. À spin dans’bouette.
Ils me font rire tous ces commentateux qui sont au fond ce qu’ils dénoncent. Des petits curés agitant un doigt censeur vers le messager pour qu’on oublie le message. Surtout s’il leur déplaît. En t-shirt pis en bottes de punk, ça se peut-tu? Quand le sage pointe la lune, le fou regarde ses Doc Martens. Pis revenons-en des Docs, même le Pape Jean-Paul II en avait une paire. Blanche avec des lacets noirs. Et le message n’était pas le t-shirt de Dorion non plus. C’est plutôt le poète géant franco-ontarien Patrice Desbiens, qu’il faut lire. Desbiens qui disait : « Je suis d’un pays où le mot “engagé” veut dire que tu t’es trouvé une job. » Et justement, avant les Fêtes, le plus beau cadeau de la députée Dorion n’était pas l’emballage, c’était le message. C’était pas une question de look, mais de vision. C’était ses mots : que les maux qui nous affligent viennent d’un système qui nous épuise en même temps que nos ressources. Mais que nous pouvons y faire quelque chose. Et comme dirait Michel Chartrand, faire en sorte que nos bottines (Doc Martens) suivent nos babines!