31 janvier 2019 - 11:03
Le CCU sera le « chien de garde » du centre-ville
Par: Rémi Léonard
Les conseillères Nicole Dion Audette et Claire Gagné siègent au comité consultatif d’urbanisme en compagnie de six citoyens. Photothèque | Le Courrier ©

Les conseillères Nicole Dion Audette et Claire Gagné siègent au comité consultatif d’urbanisme en compagnie de six citoyens. Photothèque | Le Courrier ©

Aux citoyens qui s’inquiètent de la densification projetée au centre-ville de Saint-Hyacinthe, la Ville a toujours assuré disposer d’une instance tout indiquée pour encadrer les éventuels projets immobiliers : le comité consultatif d’urbanisme (CCU).

À la dernière séance du conseil municipal, les élus ont approuvé les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) qui incluent une nouvelle section concernant le fameux secteur « centre-ville riverain ». C’est à partir des principes et des critères énoncés dans ce document que le CCU pourra se prononcer sur les projets soumis. Cet ajout aux PIIA sera donc « le chien de garde des règlements adoptés le 17 décembre », a indiqué le maire Claude Corbeil, assurant que le CCU et le conseil allaient « encadrer rigoureusement chacun des projets de développement ».

Le CCU est formé de six citoyens et des conseillères Nicole Dion Audette et Claire Gagné. Leur collègue Linda Roy assume par ailleurs le rôle de membre substitut.

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D’emblée, la densification apparaît évidemment comme l’un des objectifs énoncés. On préconise par exemple des bâtiments « au gabarit et à la volumétrie accrus ». Comme promis, le document indique cependant que la « hauteur des bâtiments doit prendre en considération l’ombrage projeté sur les propriétés adjacentes afin d’en limiter l’impact ».

Impossible non plus de passer à côté de la promenade Gérard-Côté, dont « l’arrimage » avec les projets de développement est recherché. On dit d’ailleurs souhaiter qu’ils puissent « tirer profit de la présence d’espaces verts ou publics ». Un autre volet est plutôt axé sur la « végétalisation des surfaces [toits, murs, balcons] et la dissimulation des stationnements ».

D’autres critères plus généraux évoquent par exemple un style architectural « au langage à la fois moderne et respectueux du patrimoine maskoutain », l’utilisation de « matériaux nobles » ou la recherche de façades « attractives et riches en détails ». Notons que cette annexe des PIIA s’applique à tous les immeubles du secteur « centre-ville riverain » lorsqu’arrive le moment d’obtenir un permis pour des travaux extérieurs ou une construction neuve.

Difficile de dire à quel moment et quels projets seront les premiers à passer le test du CCU. Le maire Corbeil a bien souligné que « les échanges entre la Ville et les promoteurs ne seront pas sur la place publique et ne feront l’objet d’aucun commentaire » pour des raisons commerciales. L’objectif est d’annoncer « des bonnes nouvelles rapidement », a-t-il ajouté.

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