7 février 2019 - 11:09
Zonage agricole
L’argument des 38 hectares rejeté par la Ville
Par: Rémi Léonard
Même si l’Union des producteurs agricoles (UPA) a fait valoir devant la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) la possibilité d’accueillir la future usine d’Exceldor sur un autre terrain municipal que celui actuellement visé, la Ville de Saint-Hyacinthe refuse toujours d’envisager cette option.

Les raisons qui font de cet emplacement de 38 hectares situé au nord du parc industriel Théo-Phénix une option non valable sont multiples, a soutenu le directeur général de la municipalité, Louis Bilodeau. D’abord, ces terres agricoles servent présentement pour des activités de formation de l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH) et la Ville n’entend pas mettre fin à ce partenariat, a-t-il débuté. De plus, même si ces terrains pourraient effectivement bénéficier d’un droit acquis pour une utilisation autre que l’agriculture, la Ville étant propriétaire des lieux depuis 1965, a-t-il informé, elle devrait tout de même procéder à une demande d’exclusion en plaidant ce droit acquis pour obtenir une autorisation, ce qui n’est pas automatique, a commenté M. Bilodeau.

Le défi pour acheminer les services d’aqueduc et d’égout à cet endroit est par ailleurs important, a-t-il aussi plaidé, puisque l’accès de l’usine donnerait sur le rang Saint-André (route 235). La distance serait plus grande que le prolongement de la rue Charles-Gilbert, nécessaire si le projet devait se concrétiser du côté du parc Olivier-Chalifoux, a indiqué le DG.

La circulation accrue dans le secteur est aussi une préoccupation, notamment à l’intersection avec le boulevard Laframboise (route 235). Le maire Corbeil a aussi soulevé le fait que d’avoir comme voisin le parc Les Salines ne serait pas des plus approprié pour cette usine. D’ailleurs, le maire et le directeur général ne se sont pas montrés ouverts à utiliser ces terrains pour une utilisation industrielle, même autre qu’Exceldor.

Voilà quelques arguments que la Ville tentera certainement de plaider lors de sa prochaine audience devant la CPTAQ, mais on ignore encore l’argumentaire complet que la municipalité compte présenter pour obtenir gain de cause en décision finale, alors que l’orientation préliminaire lui était défavorable.

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