28 février 2019 - 10:00
Une expérience unique entre les Gaulois et l’école René-Saint-Pierre
Par: Maxime Prévost Durand
Les joueurs des Gaulois sont allés passer un après-midi avec les élèves de l’école René-Saint-Pierre.

Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les joueurs des Gaulois sont allés passer un après-midi avec les élèves de l’école René-Saint-Pierre. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les élèves de René-Saint-Pierre ont ensuite eu un accès privilégié à une pratique des Gaulois, de quoi mettre un large sourire sur leur visage. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les élèves de René-Saint-Pierre ont ensuite eu un accès privilégié à une pratique des Gaulois, de quoi mettre un large sourire sur leur visage. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Dans une volonté de s’impliquer dans la communauté, l’équipe de hockey midget AAA les Gaulois de Saint-Hyacinthe s’est associée à l’école René-Saint-Pierre, desservant une clientèle à besoins particuliers, afin de faire vivre une expérience unique à ses élèves.

Tenue en deux temps, l’expérience a d’abord mené les porte-couleurs des Gaulois à surprendre les élèves en leur rendant visite dans les locaux de l’école René-Saint-Pierre, leur remettant au passage des cartes autographiées. La formation maskoutaine a ensuite invité les jeunes à assister à l’une de leurs pratiques pour un accès privilégié à leur préparation en vue des séries éliminatoires. L’initiative est venue du responsable des communications et web des Gaulois, Félix-Antoine Bourassa, un étudiant de 5e secondaire de l’école secondaire Casavant. Celui-ci s’est inspiré des équipes professionnelles qui s’impliquent au sein de la communauté, ce qui est beaucoup moins courant au niveau midget AAA.

Ayant un cousin aveugle et atteint de paralysie cérébrale qui fréquente l’école René-Saint-Pierre, le lien s’est fait naturellement pour l’adolescent. « Parfois, on oublie la chance qu’on a d’être en santé, d’avoir un talent pour exceller au hockey. De savoir qu’il y a des gens qui ont moins de chance qu’eux dans la vie, les joueurs doivent en prendre conscience. Quand tu as de la chance dans la vie, il faut que tu la partages », soutient Félix-Antoine.

L’idée a été accueillie à bras ouverts par les Gaulois. « On a embarqué à 100 % dans le projet, relate l’entraîneur-chef de l’équipe, Marc-André Ronda. Je pense que l’implication communautaire fait partie de l’éducation d’un joueur de hockey. Dans les niveaux juniors et professionnels, les joueurs se doivent d’être impliqués dans la communauté, de redonner et d’être conscients de la chance qu’ils ont. Je pense que nos joueurs ont aussi réalisé que les jeunes qu’on a visités, ce ne sont pas des jeunes qui sont malheureux [dans leur réalité]. »

Tant pour les joueurs que pour les élèves, la rencontre entre les deux univers a été bénéfique. « C’était une super belle expérience, a commenté Zacharie Boily, le numéro 17 des Gaulois. C’est une belle chance qu’on a eue [d’aller les rencontrer]. De constater la différence entre la réalité qu’eux vivent comparativement à nous, c’était beau à voir. Ça nous fait réaliser la chance qu’on a et ça nous motive à travailler encore plus fort parce qu’il y en a d’autres, comme eux, qui n’ont pas cette chance-là. Ça nous inspire autant que ça les inspire eux aussi. »

À l’école René-Saint-Pierre, on se réjouit de l’attention portée par l’organisation des Gaulois. « On était émerveillés que des gens pensent à faire des activités pour nous et qu’en plus ce soit un jeune du secondaire qui initie le projet, sans que ce soit pour un travail scolaire, souligne l’enseignante Ève Lafond-Précourt. Par son implication, il fait voir notre école et nos jeunes d’une façon positive aux yeux de la communauté et démontre qu’on est capables d’être tous ensemble et d’avoir du plaisir. »

Les sourires étaient d’ailleurs nombreux lors de la pratique du 20 février, à laquelle les jeunes ont pu assister en début d’après-midi. Pour l’occasion, les Gaulois ont joué un match intraéquipe, sous les encouragements des élèves, qui ont même fait la vague à un certain moment.

Devant le succès récolté par ces deux activités, l’instigateur du projet avoue être agréablement surpris de la façon dont les joueurs ont participé à ces rencontres. « Je pensais que les joueurs allaient avoir une certaine retenue face aux élèves, mais tout le monde était vraiment intéressé. Chaque joueur allait parler à un enfant », dit-il à propos de la visite à l’école René-Saint-Pierre.

L’expérience ne s’arrêtera pas là puisque Félix-Antoine prévoit poursuivre cette collaboration avec l’école René-Saint-Pierre afin de créer un « fan-club » pour les Gaulois, ce qui permettra aux élèves de venir assister aux matchs de l’équipe gratuitement. Pour chaque rencontre à domicile, un jeune sera même invité à visiter le vestiaire.

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