Le propriétaire de DBC Communications et éditeur du Courrier de Saint-Hyacinthe est partie prenante de cette offensive qui vise à sensibiliser le gouvernement à cette question pour que Québec modifie rapidement et convenablement le système actuel. « Notre industrie ne ressemble en rien à ce qu’elle était il y a quelques années, mais malheureusement, nous devons composer avec des règles strictes aux effets pernicieux qui n’ont pas évolué et qui rendent la vie impossible aux entreprises de presse qui sont de moins en moins nombreuses à se partager une facture qui est sans cesse croissante. La situation est devenue insoutenable », a commenté Benoit Chartier, qui occupe également la présidence de l’association Hebdos Québec. Cette association est membre du regroupement RecycleMédias, un OSBL qui représente plus de 149 membres, dont tous les hebdomadaires régionaux de DBC Communications.
Chiffres à l’appui, Benoit Chartier mentionne que la facture imposée aux journaux a augmenté de 950 % en moins de 10 ans, et ce, même s’ils ont réduit des deux tiers la quantité de papier utilisé. La Loi sur la qualité de l’environnement prévoit que ce sont les médias qui doivent assumer entièrement la facture de recyclage, une facture qui a littéralement explosé. La contribution au recyclage demandée aux médias a grimpé de 9 M$ depuis 2010 (+340 %), puisque le coût de traitement par tonne de papier journal est passé au cours de la même période de 23,03 $ à 241,92 $.
« Le gouvernement n’a d’autre choix que de profiter du prochain budget pour corriger la situation, car le temps presse. Ce n’est pas tant un soutien à la presse écrite que nous attendons de lui, qu’un soutien concret à la vie démocratique et sociale de nos communautés respectives », conclut M. Chartier.
Au bénéfice de nos lecteurs, nous publions à la page 11 la lettre ouverte produite par RecyleMédias décrivant les grandes lignes de la situation actuelle.