Densification : un outil de plus pour le CCU
Les opposants à une densification accrue du centre-ville de Saint-Hyacinthe n’entendent clairement pas lâcher le morceau. Après l’assemblée houleuse du 17 décembre, un noyau dur de citoyens se fait un devoir de revenir régulièrement devant les élus pour suivre l’évolution du dossier. À la dernière séance de février, c’est l’adoption des plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) relatifs au nouveau secteur « centre-ville riverain » qui a attiré quelques critiques. Il s’agit pourtant d’un « deuxième outil de contrôle », a présenté Me Hélène Beauchesne, greffière à la municipalité, le premier étant la modification du plan d’urbanisme. La Ville « impose désormais des règles très strictes pour le contrôle architectural », a-t-elle ajouté, rappelant qu’il était du ressort du comité consultatif d’urbanisme (CCU), puis du conseil municipal, d’évaluer les projets en fonction des critères indiqués aux PIIA. À cette logique, la citoyenne Suzanne Viens a tenté de ramener le débat aux principes mêmes des PIIA, qui, comme le nom l’indique, visent normalement à « assurer l’insertion de nouvelles constructions de manière à ne pas altérer le caractère ou rompre l’équilibre des lieux », a-t-elle exposé. Avec cet objectif en tête, « comment la Ville compte-t-elle intégrer des immeubles de six à huit étages dans un patrimoine bâti de deux à trois étages seulement », a-t-elle demandé aux élus. Le maire Corbeil a répondu que ces dossiers seront soumis au CCU. Pour compléter, le technicien en aménagement du territoire au service de l’urbanisme de la Ville de Saint-Hyacinthe, Danny Gignac, s’est dit conscient du « défi d’insertion » qui se présente, mais les récents ajouts aux PIIA, « très étoffés », a-t-il spécifié, vont aider à mieux apprécier un projet de construction et à formuler des recommandations, selon lui. « C’est clair qu’il y a un défi, on ne se le cachera pas, mais c’est tout à fait réalisable », a-t-il affirmé. « Ça reste à voir », a répliqué Mme Viens, dubitative.
Mandat supplémentaire pour la bibliothèque
Un second contrat a été octroyé en février à la consultante Silvie Delorme pour la poursuite des travaux préparatoires en vue d’aménager la nouvelle bibliothèque municipale au 2175, rue Girouard Ouest. La résolution évoque un mandat d’accompagnement dans la réalisation du programme fonctionnel et technique, pour une somme de 35 500 $ qui s’ajoute au contrat précédent de 21 000 $. Il s’agit ici de tracer les grandes lignes du projet (objectifs, coûts, échéancier). Le travail aurait sans doute pu être poursuivi à l’interne, mais la démission récente du directeur général de la Médiathèque maskoutaine, Yves Tanguay, a amené le besoin pour cette ressource supplémentaire, a commenté Louis Bilodeau, directeur général à la Ville de Saint-Hyacinthe. La consultante sélectionnée se définit comme historienne de l’art et bibliothécaire ayant participé à plusieurs projets de construction ou de conversion de bibliothèques au Québec.
Un contractant qui ne livre pas la marchandise
La Ville de Saint-Hyacinthe a dû résilier un contrat lors d’une récente séance du conseil, n’étant « pas satisfaite de la qualité des services rendus », a indiqué le conseiller David Bousquet au moment de lire la résolution. Il s’agissait d’un contrat octroyé à l’entreprise Qualivac pour le nettoyage et l’inspection par caméra des conduites d’égouts. Une partie du travail a été fait, mais les images récoltées n’étaient pas suffisamment claires, a commenté M. Bilodeau. Selon les communications de la Ville, 151 650 $ ont tout de même été versés à l’entreprise, soit 70 % du contrat total. « Aucune autre somme n’est due à la compagnie ou ne leur sera payée », a-t-on confirmé.
Des millions pour le traitement de l’eau
La Ville de Saint-Hyacinthe a récemment décliné ses demandes de subventions en ce qui a trait à l’entretien de ses installations de traitement de l’eau pour les cinq prochaines années. En tête de liste figure le projet de mise aux normes de l’usine d’épuration, principalement pour en augmenter la capacité de traitement et ainsi réduire les déversements, a expliqué le directeur général de la Ville. Suit la mise aux normes des postes de pompage Pratte et Girouard ainsi que six autres projets de séparation des égouts, qui portent les demandes à plusieurs millions de dollars. Déposés dans le cadre du programme d’infrastructures municipales d’eau, les projets touchant le traitement des eaux usées pourraient être subventionnés à la hauteur de 85 % et ceux liés à l’eau potable à la hauteur de 50 %, a précisé M. Bilodeau. Ces travaux doivent faire suite à la récente rénovation de l’usine de filtration, au coût de 14,5 M$, là aussi largement subventionnée.