« L’idéal est de mettre à terre l’actuel palais de justice. Sa reconstruction devrait représenter un investissement de l’ordre de 80 M$ », indique au COURRIER la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy.
Pour obtenir une mise à jour du dossier, la députée caquiste a rencontré dernièrement la haute direction de la Société québécoise des infrastructures (SQI).
« En tant qu’élue, mon rôle est de répondre aux besoins de la communauté juridique. Mon travail est de poser des questions sur le dossier du palais de justice et d’accélérer le processus », mentionne Mme Soucy, qui est également vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Aucune date de début des travaux n’a été encore annoncée par Québec. Quant à l’échéancier, l’ex-ministre de la Justice avait évoqué une période comprise entre cinq à sept ans.
Palais de justice temporaire
La SQI se donne un délai de plus de 2 ans (juin 2021) pour aménager un palais de justice temporaire dans des locaux existants qui répondent à des normes sévères en matière de sécurité.
Dernièrement, l’organisme gouvernemental a publié dans les médias un avis d’intérêt, en vue de recueillir des renseignements généraux sur un espace locatif disponible sur le territoire de la ville de Saint-Hyacinthe.
La Société recherche des locaux d’une superficie utilisable de 4000 mètres carrés répartis sur quatre étages maximum et disposant d’une aire de stationnement de minimum 60 cases. Selon les informations obtenues par Mme Soucy, l’édifice visé devra entre autres être équipé de deux ascenseurs distincts, l’un pour les citoyens et l’autre pour les juges.
Options étudiées
Plusieurs édifices ont déjà été considérés dans ce mandat de relocaliser temporairement l’ensemble du personnel du palais de justice de Saint-Hyacinthe.
« Le Séminaire de Saint-Hyacinthe a été l’une des options. Mais celle-ci a été abandonnée puisqu’un palais de justice ne peut être situé à côté de locaux occupés par des enfants [Petite académie et école secondaire Casavant] », souligne Chantal Soucy.
L’imposante bâtisse qui logeait la Fédération des caisses Desjardins sur la rue Girouard Ouest, qui appartient aujourd’hui à la municipalité, a également été prise en considération.
« La SQI nous avait approchés au moment où nous mettions en branle notre projet de Pôle culturel », confirme le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil.
Cet immeuble est destiné à devenir la future bibliothèque de la ville. « La décision de dédier ce bâtiment à la nouvelle bibliothèque a été prise par le conseil. Pour nous, ce projet est prioritaire. Nous avons pris des engagements concernant le renforcement de la structure. Nous ne pouvions attendre entre 5 et 6 ans [travaux de construction du futur palais de justice] », indique le maire de la Ville.
Intérêt du Groupe Robin
Le Groupe Robin, un important promoteur maskoutain, a manifesté son vif intérêt pour accommoder la SQI dans sa recherche de locaux disponibles dans le périmètre de la ville.
« Nous avons déjà proposé plusieurs options et répondu une nouvelle fois à l’avis d’intérêt de la SQI », commente Nellie Robin, présidente du Groupe Robin.
« Nous voulons que ce palais de justice temporaire soit situé à Saint-Hyacinthe et non dans une municipalité voisine. Nous avons plusieurs solutions à offrir à la SQI, comme des terrains disponibles, des locaux modulaires où encore une vaste bâtisse commerciale transformable [ancien Super C] », poursuit Mme Robin.
La députée de Saint-Hyacinthe croit que si l’on ne réussit pas à trouver des locaux existants, le plan B serait la démolition et la reconstruction par phases de l’actuel palais de justice.