Rien de ce qu’il a lu ou entendu sur cette nouvelle étude ne le convainc de la pertinence de ressouder le village et la paroisse et de recréer ainsi le territoire municipal qui a existé de 1877 à 1919.
« Dans cette étude, il n’y a pas grand-chose de changé avec l’ancienne : ce n’est pas bon pour les citoyens de Sainte-Marie-Madeleine. Un jour, la police va nous coûter un million par année et, quand on est administrateur, il faut penser à l’avenir », a-t-il répondu lorsque LE COURRIER l’a interrogé sur le sujet.
M. Lacombe faisait allusion à la facture pour les services de la Sûreté du Québec, laquelle ne serait ajustée que huit ans après le regroupement, en fonction du nombre d’habitants – plus de 5000 – de la nouvelle municipalité. Cet ajustement s’effectuerait alors sur une période de trois ans et prendrait donc fin 11 ans après le regroupement.
Mais l’ancien élu ne se formalise pas de ces détails, non plus que des économies récurrentes de plus de 500 000 $ que la nouvelle municipalité réaliserait chaque année après le regroupement, selon l’étude.
« Tout ça, ce sont juste des chiffres, mais allez demander aux gens de Saint-Pie ou à ceux de Saint-Thomas-d’Aquin s’ils ont “sauvé” quelque chose après la fusion. La fusion, ça ne règlera rien », soutient-il.
M. Lacombe entend aller voter au référendum du 2 juin à la Paroisse, mais ne peut encore dire s’il prendra part à une campagne du « non » dans le dossier, si pareil camp prend forme sur le territoire dans les prochaines semaines. « Je n’ai pas réfléchi à ça encore, on verra ça plus tard », dit-il.
De son côté, André Mousseau, candidat défait à la mairie de Sainte-Marie-Madeleine aux élections de 2017, demeure lui aussi réfractaire à la fusion. En tant que producteur agricole – Le Cactus Fleuri, c’est lui -, il craint d’abord la disparition du taux préférentiel de la nouvelle taxe foncière agricole que la Paroisse a créé en adoptant son budget 2019. Ce taux, souligne-t-il, fait en sorte que la taxe foncière des 40 producteurs de la Paroisse, au lieu d’augmenter de 43 % en raison de l’évaluation, n’a grimpé que de 6 %, comparativement à 3 % en milieu résidentiel. « Les gens regardent surtout ce qu’ils ont à gagner, mais pas ce qu’ils ont à perdre. On veut recréer un beau village avec sa campagne, mais on va payer pour parce qu’au Village, ils n’ont aucune sensibilité au monde agricole. Moi, je viens de faire une économie de taxe d’un demi-pour cent, mais je risque une augmentation de 50 % avec la fusion », soutient-il, craignant l’influence de l’ancien village au sein de la nouvelle municipalité. Il a bien l’intention de faire valoir son point de vue aux séances d’information des 3 et 4 avril à l’église Sainte-Marie-Madeleine. « On va être présent. Je vais juste défendre ma position », a-t-il laissé tomber. M. Mousseau est aussi président du Syndicat local de l’UPA Vallée maskoutaine.