Un communiqué publié le 27 mars à l’attention d’une journaliste de La Presse mentionne que le diocèse de Saint-Hyacinthe « salu[e] la décision de l’archevêché de Montréal et des diocèses qui acceptent de faire la démarche » et qu’il envisage d’emprunter la même voie. Le diocèse de Saint-Hyacinthe souhaite travailler en concertation avec ceux de Sherbrooke et de Nicolet, formant ensemble la province ecclésiastique de Sherbrooke.
Pourtant, le texte publié par La Presse semble montrer peu d’enthousiasme du côté de l’archidiocèse de Sherbrooke. « Nous aurons une réunion sous peu et la question y sera abordée. Notre but, c’est de travailler en concertation comme province ecclésiastique, mais s’il n’y avait pas d’ouverture de ce côté, on reste quand même ouverts au diocèse de Saint-Hyacinthe pour un audit », explique au COURRIER Mgr Jean Marc Robillard, relationniste dans ce dossier pour le diocèse de Saint-Hyacinthe.
La rencontre en question devrait avoir lieu dans les prochaines semaines. Dans le cas de l’archidiocèse de Montréal, c’est une juge à la retraite qui a reçu le mandat de réaliser une revue complète de ses archives remontant jusqu’à 1950 pour examiner le nombre et la nature d’allégations d’abus sexuel commis sur des mineurs par des membres du clergé et du personnel.
Proactivité
Mgr Robillard soutient que le diocèse de Saint-Hyacinthe a été proactif dans ce dossier et que c’est « tolérance zéro pour les abus sexuels sur les mineurs et les personnes vulnérables ». Il précise qu’un comité qui « réfléchit et aborde ces questions » existe depuis 1995 et qu’un « protocole de prévention » a vu le jour en 2015 « pour être en mesure de bien accompagner de telles situations si jamais il s’en produisait ». Ce protocole sera d’ailleurs révisé cet été, même s’il ne faut s’attendre qu’à « de petits changements » par rapport à sa mouture actuelle, prévient Mgr Robillard.
Malgré les actions prises par le diocèse depuis des années, il demeure impossible de savoir si Saint-Hyacinthe a véritablement mieux fait que les autres diocèses québécois en matière d’abus sexuels sur des mineurs. Il faudra attendre l’éventuel audit pour avoir un meilleur portrait de la situation, dans la mesure où les résultats seront rendus publics.