L’ambiance était festive au Lussier et plusieurs ténors de la cause souverainiste étaient sur place pour saluer la candidature de M. Savard-Tremblay, professeur, essayiste et chroniqueur âgé de 31 ans, qui espère ravir la circonscription à la néodémocrate Brigitte Sansoucy. « C’était un beau moment et c’était exceptionnel de voir qu’il manquait de chaises pour accueillir tout le monde », a commenté Simon-Pierre Savard-Tremblay quelques minutes après son allocution. « Il ne manquait qu’une personne dans la salle : Bernard Landry qui m’avait promis qu’il serait là pour me soutenir lorsque je ferais le saut en politique. »
Le choix de Saint-Hyacinthe-Acton s’est imposé naturellement pour le candidat, qui a un pied-à-terre dans la région depuis un an, mais qui a surtout vécu ses premières expériences militantes à Saint-Hyacinthe. « J’ai un lien affectif très fort avec la circonscription et je connais bien les enjeux qui touchent à la région. » Notamment, les « dérives de la gestion de l’offre » font partie de ses sujets de prédilection, qu’il compte aborder abondamment au cours de la campagne à venir.
Souverainiste convaincu, M. Savard-Tremblay croit que le Québec doit se donner un pays s’il souhaite véritablement s’épanouir, mais ne s’inquiète pas outre mesure de voir un gouvernement nationaliste, mais non souverainiste, à Québec. « L’indépendance, ce n’est pas une question de drapeau, c’est une question de statut. Nous, on souhaite avoir l’ensemble des pouvoirs pour le Québec. La CAQ souhaite en obtenir quelques-uns, alors on n’est pas contre! », explique le candidat. À quelques mois de l’élection, Simon-Pierre Savard-Tremblay s’attend à une chaude lutte à trois.
Témoignages sentis
Avant son discours, plusieurs personnes ont exprimé tout le bien qu’ils pensaient de M. Savard-Tremblay. Sa jeunesse, ses vastes connaissances de divers dossiers chauds de la région et son talent pour le débat ont été soulignés. Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a été jusqu’à le qualifier de « baveux » avec « une grosse tête et une grande gueule »… exactement le genre de candidat qu’il cherchait pour l’élection d’octobre. « Je veux des candidats qui ont de fortes personnalités et des idées claires », a-t-il déclaré en assurant à la salle que son nouveau candidat était né pour devenir député et que Saint-Hyacinthe-Acton avait affaire à un homme de conviction qui saura faire réfléchir chaque fois qu’il ouvrira la bouche.
Quelques jours à peine après son investiture, M. Savard-Tremblay apparaissait déjà au côté de son chef à un point de presse à Ottawa, signe qu’il risque d’être présent et très visible au cours des prochains mois.