30 mai 2019 - 14:23
Canada 2019
Barré pour le PCC, c’est confirmé
Par: Rémi Léonard
Bernard Barré souhaite se faire élire sous la bannière conservatrice le 21 octobre prochain. Photo Annie Beauregard | Le Courrier ©

Bernard Barré souhaite se faire élire sous la bannière conservatrice le 21 octobre prochain. Photo Annie Beauregard | Le Courrier ©

Le conseiller municipal Bernard Barré a officialisé la semaine dernière sa candidature pour le Parti conservateur du Canada dans Saint-Hyacinthe-Acton en vue des prochaines élections fédérales. Son chef Andrew Scheer, quelques figures conservatrices connues et plusieurs partisans se sont déplacés à cette annonce tenue au centre des congrès de Saint-Hyacinthe.

Le volubile élu de La Providence a ainsi mis un terme à sa réflexion en choisissant sans surprise de remonter sur le ring de la politique fédérale après une absence de douze ans. À l’entendre parler, sa performance de 2007, alors qu’il était parvenu à chauffer de près le Bloc québécois, en a fait une candidature alléchante pour les instances du parti, qui l’ont sollicité avec insistance à chaque occasion depuis.

M. Scheer a souligné que 30 % de ses candidats québécois proviennent de la politique municipale, ce qui n’est pas un hasard puisqu’il s’agit de personnes « bien enracinées dans leur milieu et qui connaissent les préoccupations des citoyens », a-t-il vanté.

Plusieurs intervenants ont tenu à souligner la présence parmi eux d’Andrée Champagne, qui a été députée dans la circonscription pour les progressistes-conservateurs de 1984 à 1993, puis sénatrice. « Ça fait 26 ans qu’on est en pénitence », a d’ailleurs affirmé M. Barré en parlant de la période où la circonscription a été représentée par le Bloc québécois, puis le Nouveau Parti démocratique. « Embarquez-moi sur la glace, je vais en scorer des buts », a lancé l’analyste sportif en insistant sur l’impact qu’il compte apporter comme député. « Le Canada va savoir c’est où Saint-Hyacinthe-Acton sur la map », a-t-il promis.

Ses priorités

En présentant son « offre de service », Bernard Barré a affirmé qu’il luttera d’abord et avant tout pour le retour à l’équilibre budgétaire, objectif dont il fait sa « priorité absolue ». Comme il avait expliqué en entrevue au COURRIER il y a quelques semaines, il compte bien miser sur son bilan à la Ville de Saint-Hyacinthe pour apporter une dose de rigueur dans les finances publiques du pays. « Je suis le doyen du conseil municipal à Saint-Hyacinthe. […] Quand je suis arrivé, la Ville était l’une des plus endettées. Depuis, on est passé de dernier à premier de classe », a-t-il soutenu.

Avec les déficits accumulés durant le dernier mandat, « Trudeau est en train de creuser un gouffre à nos enfants », a-t-il déploré, suggérant que le représentant libéral aura un bilan « lourd à porter » sur les épaules. Il ne s’est pas étendu très longtemps sur ses autres adversaires politiques, les assimilant simplement à une « opposition éternelle ». Ce soir-là, Bernard Barré parlait d’un retour à l’équilibre budgétaire en deux ans, mais à peine deux jours plus tard, Andrew Scheer annonçait le report de cet objectif à cinq ans.

Le chef conservateur a par ailleurs été questionné par les journalistes sur la question de l’avortement, l’activité ayant lieu au lendemain des propos de Maxime Bernier sur le sujet. M. Scheer s’est contenté de répondre que son parti ne comptait pas « rouvrir ce débat », sans préciser sa position sur cet enjeu.

Parmi les autres dossiers d’importance, Bernard Barré a indiqué vouloir donner aux provinces plus d’autonomie en matière d’immigration, un enjeu qui « fait peur » à certains citoyens, a déclaré le candidat, en plus de défendre la gestion de l’offre et développer des incitatifs pour les retraités qui voudraient retourner sur le marché du travail dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Même avec une panoplie d’élections derrière la cravate, la majorité au niveau municipal, le candidat Barré ne semble pas vouloir d’une campagne classique, excluant d’emblée le porte-à-porte, mais promettant de sillonner la circonscription en patin à roulettes, comme il l’avait fait en 2007. Il compte également utiliser Facebook Live pour rejoindre ses électeurs.

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