Cet apport servira à la préparation du prochain plan de développement durable (PDD) de la Ville de Saint-Hyacinthe, qui remplacera en quelque sorte son plan d’action environnemental lancé en 2010. La nouvelle vision, qui s’étendra jusqu’en 2030, doit se traduire en grandes orientations, elles-mêmes déclinées en objectifs qui seront atteignables grâce à une série d’actions définies dans ce PDD.
À ce stade, l’heure est plutôt au diagnostic, les citoyens étant donc invités à partager ce qu’ils considèrent comme des forces pour leur municipalité, mais aussi ses faiblesses, ou plutôt des « points de vigilance », a-t-on rebaptisé en utilisant ce charmant euphémisme. Plus largement, les participants devaient aussi identifier les enjeux auxquels la Ville risque de faire face dans l’avenir en matière de développement durable.
Les volontaires ont été réunis en petits groupes pour favoriser la participation de tous. La démarche s’est d’ailleurs déroulée dans une ambiance collaborative où les citoyens ont pu s’exprimer beaucoup plus librement qu’à d’autres exercices de consultation réalisés antérieurement par la Ville.
Tout est sur la table
Parmi leurs préoccupations figuraient notamment la question des îlots de chaleur, des émanations de l’usine Véolia qui voyagent jusqu’au parc Les Salines ou bien la qualité de l’eau de la rivière Yamaska. L’usine de biométhanisation municipale semblait revenir à plusieurs reprises comme une source de fierté pour les citoyens. Valoriser les transports actifs et en commun ainsi que l’agriculture urbaine était aussi identifié comme un objectif louable. Même pour le milieu agricole « traditionnel », parfois perçu comme une source de pollution, par exemple avec tout le débat entourant l’utilisation des pesticides, on a plutôt dit souhaiter que la région, par son statut de Technopole agroalimentaire, se fasse un « pôle de réforme » vers le développement d’une agriculture plus durable. Que les citoyens parlent de densité résidentielle, d’offre commerciale ou plus largement de milieu de vie, le qualificatif « à échelle humaine » est souvent revenu comme un modèle à garder en tête à travers toute forme de développement. « Pas comme le DIX30 », résumait en toute franchise un citoyen.
Le tout a été noté de manière exhaustive à chacune des tables par des employés municipaux ou des intervenants de l’organisme Nature-Action Québec, qui dirigeaient cette soirée dans le cadre de leur mandat d’élaboration du PDD. Une autre étape de consultation doit se tenir à l’automne, au contenu sans doute plus concret puisqu’il s’agira alors de définir comment atteindre les objectifs fixés, ce qui passe nécessairement par des actions sur le terrain. Le plan en tant que tel doit être adopté officiellement au début 2020. Des cibles et des indicateurs serviront par la suite à suivre son évolution au fil de la décennie.