Cet avis, publié dans nos pages le 6 juin, informe qu’« une demande en recouvrement du loyer, dommages – intérêts suite à la résiliation de bail [et] dommages – intérêts matériels » était faite à l’égard de Bienvenue et de sa conjointe, Audrey Cloutier, les invitant à se rendre au bureau de la Régie du logement pour en prendre connaissance.
Des documents publics consultés par LE COURRIER ont permis d’apprendre que les démarches relatives au non-paiement de loyer ont été amorcées le 10 juillet 2018 par le propriétaire, une compagnie à numéro de Québec appartenant à Gestion MD Vien Inc, réclamant le recouvrement des deux mois de loyer impayés à ce moment. On y apprend également que le couple avait signé un autre bail allant jusqu’au 30 juin 2019. Le montant réclamé exact n’y est pas précisé dans le document, mais on devine qu’il est d’au moins 1345 $, soit la valeur de deux mois de loyer à l’époque.
Un amendement apporté au dossier début juin nous permet d’apprendre que le bail a été considéré comme résilié à partir du 1er août 2018, mais que le logement situé sur la rue des Cascades est demeuré vacant depuis, ce qui a occasionné des dommages – intérêts pour pertes locatives de 7480 $. De plus, comme le couple a quitté les lieux en y laissant ses affaires personnelles, le propriétaire a dû le vider, le nettoyer et le repeindre, ce qui s’est traduit par des dommages – intérêts matériels au montant de 1000 $. De nouveaux locataires devraient arriver sur les lieux à compter du 1er juillet.
La société propriétaire de l’appartement s’est abstenue de tout commentaire concernant ses anciens locataires.
Recherché à l’extérieur du pays
Plusieurs corps policiers étaient à la recherche de Martin Bienvenue, dont la Sûreté du Québec (SQ) et le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), qui ont tous deux effectué des perquisitions au domicile de Bienvenue. Le SPAL a récemment confirmé au COURRIER qu’il y avait toujours une enquête en cours, qu’aucune arrestation n’avait encore été faite dans ce dossier, mais qu’il collaborait avec d’autres corps policiers étrangers pour obtenir des mandats d’arrestation provisoires concernant cet individu. Toutefois, impossible de trouver le nom de Martin Bienvenue dans les dossiers d’Interpol même si des démarches devaient être faites en ce sens.
Quant à la SQ, elle n’avait pas de nouvelle information à transmettre, mais un document signé par le sergent-enquêteur Simon Lelièvre en avril dernier affirmait que Martin Bienvenue et Audrey Cloutier étaient tous deux visés à titre de suspects et qu’ils n’avaient toujours pas remis les pieds au Canada depuis leur cavale.
En plus du COURRIER, plusieurs médias nationaux ont parlé de la cavale de Martin Bienvenue dans les semaines suivant ses méfaits, mais, visiblement, tous ses amis ne semblaient pas encore au courant de la nouvelle : une dizaine d’amis Facebook lui ont souhaité « bonne fête » encore cette année, même si son compte semble inactif depuis les événements.