La division transformation (Montpak International) de l’entreprise maskoutaine Délimax vient d’acquérir Viandes Forget. Cette entreprise située à Terrebonne exploite un abattoir dont la cadence de production hebdomadaire se situe entre 175 et 200 carcasses de bovins de boucherie.
« Il existe une demande pour de l’abattage de bœufs au Québec. Notre objectif est d’augmenter le volume », indique en entrevue au COURRIER Fabien Fontaine, président de Délimax.
Depuis la fermeture en 2012 de l’abattoir de Levinoff-Colbex qui était situé à Saint-Cyrille-de-Wendover, les endroits pour faire abattre des bovins de boucherie se font rares au Québec.
Selon des chiffres obtenus auprès de la Fédération des producteurs de bovins du Québec, entre 10 et 15 % des bovins de réforme et de bouvillons produits au Québec sont abattus dans un abattoir situé dans la province.
Fabien Fontaine regrette que les bœufs élevés ici prennent la direction d’abattoirs basés en dehors du Québec pour revenir sur les tablettes de nos épiceries.
La production de bovins destinés à la consommation en viande de bœuf a diminué de 30 % depuis 10 ans passant de 258 000 têtes en 2008 à 183 000 en 2018.
Sur ce point, M. Fontaine constate que les habitudes des consommateurs ont évolué. Si ceux-ci mangent moins de viande de bœuf, ils choisissent des pièces de boucherie de qualité supérieure.
À la suite de cette transaction, dont le montant n’a pas été dévoilé, le président de l’abattoir de Terrebonne, André Forget, se joint à l’équipe de direction du groupe Délimax-Montpak.
En incluant l’acquisition des Viandes Forget (70 employés), l’entreprise maskoutaine compte maintenant 850 travailleurs répartis dans cinq usines (quatre au Québec et une aux États-Unis) uniquement pour le secteur de la transformation.
Dirigé par les frères Alexandre, Donald et Fabien Fontaine, le groupe Délimax-Montpak possède également 105 fermes corporatives et près de 270 fermes associées.