Les services judiciaires du district de Saint-Hyacinthe seront ainsi relocalisés durant 3 à 4 ans, le temps que l’actuel palais de justice soit démoli et reconstruit au même endroit, c’est-à-dire vis-à-vis du parc Casimir-Dessaulles.
En mars, la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, précisait dans nos colonnes qu’un tel projet de construction nécessiterait des investissements de l’ordre de 80 M$.
Ces derniers jours, la députée caquiste a annoncé qu’une entente avait été signée entre le Groupe Robin et le ministère de la Justice. En février, la SQI avait publié dans les médias un avis d’intérêt dans le but de trouver un espace locatif disponible répondant à plusieurs critères pour le compte du ministère de la Justice.
« Le palais de justice de Saint-Hyacinthe a besoin d’être mis à jour et rénové. L’option d’aménager un palais de justice temporaire allait de soi. Selon les agencements qui y seront faits, ce palais de justice sera plus sécuritaire que l’édifice actuel », a indiqué en entrevue au COURRIER Chantal Soucy.
Le palais de justice temporaire occupera une superficie de 3000 mètres carrés sur un seul niveau. Le Groupe Robin tentera de relocaliser d’ici là le centre de liquidation de mobilier Surplus RD qui occupe actuellement comme locataire l’édifice commercial.
Complexe Synergia
Les bureaux du Directeur des poursuites criminelles et pénales seront installés au rez-de-chaussée du Complexe Synergia dont certains étages sont la propriété du Groupe Robin qui occupe également l’édifice.
Environ 700 mètres carrés seront ainsi mis à la disposition du palais de justice dans cet édifice qui compte, entre autres, la firme d’avocats Sylvestre & Associés, le Centre financier aux entreprises Desjardins Vallée du Richelieu-Yamaska et le cabinet de comptabilité Mallette.
La communauté judiciaire satisfaite
Construit en 1963 au coût de 1,9 M$, le palais de justice de Saint-Hyacinthe est jugé vétuste et dans un piètre état par les professionnels qui l’occupent et le fréquentent sur une base régulière.
« Nous accueillons avec grand plaisir cette nouvelle que l’on attend quand même depuis déjà plusieurs décennies », indique Me Claude Germain, président de l’Association des avocats du district de Saint-Hyacinthe.
« L’association est heureuse de savoir que les activités permanentes du palais demeureront au centre-ville de Saint-Hyacinthe. Nous sommes satisfaits de l’échéancier. La date de 2021, c’est demain matin considérant le dossier », poursuit ce juriste qui œuvre chez Sylvestre & Associés.
Pourquoi juillet 2021? Pour deux raisons, explique Mme Soucy. « La première est qu’il y a un bail en cours dans la bâtisse du Groupe Robin [la franchise Surplus RD]. La seconde est qu’établir les plans et devis et analyser les appels d’offres, cela prend un an. »
La direction du Groupe Robin se réjouit du choix de la SQI. « C’est une excellente nouvelle. Cela permet de conserver des emplois chez nous. Je suis très contente que cette infrastructure demeure à Saint-Hyacinthe », a indiqué Mme Robin à la suite du point de presse.
Dans ce dossier, faute de trouver un emplacement temporaire à Saint-Hyacinthe, il était possible que ce palais de justice temporaire soit aménagé à l’extérieur de la ville.
Le Groupe Robin sera le gestionnaire du projet, mais ne pourra soumissionner en qualité d’entrepreneur général.
Au niveau structurel, la façade du futur palais de justice sera plus proche de la rue Dessaulles.
« Cela permettra de disposer de plus de cases de stationnement. Le maire de Saint-Hyacinthe a passé sa commande auprès de la SQI pour avoir un stationnement sous-terrain sous le futur édifice. Ceci serait bienvenu pour le centre-ville », mentionne Mme Soucy.
Les premiers appels d’offres pour le projet de construction du futur palais de justice ont été lancés cette semaine.