Mieux vaut tard que jamais : Saint-Hyacinthe déclare l’urgence climatique. Hé ben, je me demande pourquoi ça a pris tout ce temps, on ne leur demandait pas de se tatouer « J’aime Greta Thunberg » dans le front, mais bon, bienvenue dans le 21e siècle! Si la plupart des gens applaudissent ce geste, pour l’instant symbolique, d’autres souhaitent que les bottines suivent les babines, comme disait le sage.
C’est en effet un premier pas qu’il faut saluer, mais il en faudra beaucoup d’autres, et de méchantes grandes foulées, pour rattraper le temps perdu. Car on est un peu comme le sprinter qui se dit : « À vos marques… prêts… », mais quelques secondes après le coup de départ. Quand tu vois le numéro de tout le monde en avant de toi, t’es pas en avance. J’ai envie de dire : donnons la chance au coureur, mais vu les circonstances, on ne prendra pas de chance, on va courir avec lui. Sur ses talons, lui souffler dans le cou et le forcer à se dépasser.
Y a rien comme la pression populaire, au fond, ils adorent ça. Vous verrez. Tiens, y a pas de supports à vélo au centre-ville? Faisons pression, ils en poseront. Ou encore, vouloir « protéger la Yamaska sans faire de vagues » est le meilleur moyen d’en avoir. Alors, justement, faisons des vagues par l’interdiction pure et simple du wakeboard! Et tant qu’à parler des bandes riveraines, parlons des pesticides. Parlons d’agriculture biologique, urbaine, de développement soutenable plutôt que durable. Faisons pression de partout, tout le temps et de toutes les manières possibles. La pire chose à faire serait de laisser nos élus tranquilles après qu’ils aient déclaré l’état d’urgence climatique. Ne les laissons pas courir seuls, donnons-leur la cadence. Du plus petit au plus grand. Tout le monde, partout, tout le temps.