La pression et la nervosité ont eu raison de Tali, si bien que l’athlète de Saint-Simon n’a pas pu faire mieux que le 18e rang chez les 59 kg, un résultat bien en deçà de ses attentes. À l’inverse, Rachel a livré la meilleure performance de sa carrière, terminant au 8e rang chez les 55 kg en plus de battre un record canadien au passage.
« Je suis extrêmement fière de ma performance, a commenté l’haltérophile de Saint-Bruno-de-Montarville, qui a réussi un total de 201 kg, soit un sommet personnel. J’ai travaillé très fort pendant ma préparation et, aujourd’hui, j’ai battu le record canadien à l’arraché anciennement détenu par l’Olympienne Marilou Dozois-Prévost. »
Pour réaliser l’exploit, Rachel a soulevé 91 kg à l’arraché, améliorant de trois kilos la précédente marque inscrite dans le livre des records. À l’épaulé-jeté, elle a atteint les 110 kg, soit le double de son poids. Au cumulatif, elle a réussi cinq de ses six essais, ce qui lui a permis de surpasser son meilleur total en compétition de cinq kilos.
Cette performance arrive à point pour l’athlète de La Machine Rouge, qui a dans sa mire une participation aux Jeux olympiques de Tokyo. Ce résultat lui permet d’ailleurs de rêver grand. « Ça me motive énormément pour les compétitions à venir. J’ai eu une excellente performance aujourd’hui, mais je sais que je suis capable de faire plus! »
Quant à Tali, elle a réussi seulement deux essais, un pour chaque mouvement. À l’arraché, elle a obtenu du succès avec sa première barre à 89 kg avant de rater les deux suivantes à 92 kg, tandis qu’à l’épaulé-jeté, elle a évité un zéro en réussissant une barre de 108 kg à son troisième et dernier essai. Cela lui a donné un total de 197 kg, soit cinq kilos de moins que sa performance à ce même rendez-vous l’an dernier.
Dans ses commentaires après la compétition, l’athlète de 21 ans n’a pas caché sa déception, surtout compte tenu de ses aspirations olympiques bien connues. Elle a notamment évoqué le stress qui l’a gagnée dans les jours et les semaines précédant le Championnat du monde.
« Durant les dernières semaines, j’ai tenté tant bien que mal de gérer ce stress et de me convaincre que ma forme était toujours la même. Par contre, bien que nous soyons des athlètes, nous ne sommes pas des machines, et le doute fait partie de la vie d’un humain. Aujourd’hui, je n’ai pas été en mesure de contrôler le tout mentalement et cela a joué sur ma capacité à effectuer mes levés correctement et sur mon énergie. Bien entendu, la nervosité est toujours présente à chaque compétition, mais aujourd’hui, elle était telle que, quand la compétition est arrivée, je n’en avais juste plus envie », a-t-elle tristement résumé.
Cela dit, elle compte rebondir dès le mois prochain alors qu’elle se rendra en Suisse pour prendre part à une autre compétition comptant dans le processus de qualification olympique. « Je vais prendre ceci comme une expérience et m’assurer d’arriver avec un mental d’acier pour ma prochaine compétition », a-t-elle ajouté.