3 octobre 2019 - 15:08
Saint-Hyacinthe dans la rue pour le climat
Par: Rémi Léonard
Le parc Casimir-Dessaulles a été investi par les manifestants vendredi matin dans le cadre d’une marche locale pour le climat. 
Photo Rémi Léonard © Le Courrier

Le parc Casimir-Dessaulles a été investi par les manifestants vendredi matin dans le cadre d’une marche locale pour le climat. Photo Rémi Léonard © Le Courrier

Une mobilisation d’une ampleur rarement vue à Saint-Hyacinthe s’est déployée dans les rues de la ville vendredi dernier, jour de grève mondiale pour le climat. Si les étudiants étaient à l’origine de la marche, de nombreux citoyens de tous âges ont rejoint le mouvement.

La participation tranchait particulièrement avec la dernière marche pour le climat tenue à Saint-Hyacinthe, en mars dernier, a souligné Éloïse Johnson, présidente de l’Association étudiante de médecine vétérinaire du Québec, qui organisait la marche. Le nombre de manifestants s’est en effet avéré largement supérieur cette fois-ci, avec quelques centaines de marcheurs, peut-être autour de 500. Pour en avoir parlé avec David Bousquet, conseiller du district Sacré-Cœur, il ne se rappelle pas avoir été témoin d’une telle mobilisation à Saint-Hyacinthe depuis la manifestation contre la fermeture du Centre Andrée-Perrault, en 2007.

De la parole aux actes

Lors d’une prise de parole au parc Casimir-Dessaulles, où les marcheurs se sont arrêtés à mi-trajet, Éloïse Johnson a directement interpellé les décideurs publics, dont les élus municipaux qui étaient présents. « On vous regarde », a-t-elle assuré, appelant les élus à passer à l’action pour répondre à l’urgence climatique, maintenant qu’elle a été formellement reconnue par le conseil municipal maskoutain. « Je veux voir du leadership de votre part, leur a-t-elle lancé, […] et on va continuer de manifester si ce n’est pas assez », a ajouté Mme Johnson.

Le maire Claude Corbeil a ensuite pris le micro pour « saluer l’initiative » des manifestants et rappeler quelques mesures environnementales déjà mises de l’avant par sa municipalité. Avec cinq autres de ses collègues au conseil, il a assuré que d’autres « actions concrètes » seront posées par la Ville, alors que les efforts à déployer pour faire face au défi climatique doivent venir de « chacun de nous », a-t-il déclaré.

Ces actions doivent par ailleurs se retrouver dans le prochain plan de développement durable de la Ville, actuellement en élaboration, a rappelé Salima Hachachena, directrice du Service de l’urbanisme à la Ville. Assurant qu’il sera « ambitieux », elle a invité la population à venir « façonner » ce futur plan lors d’une rencontre publique qui devrait se tenir en janvier.

En pleine campagne fédérale, la plupart des candidats locaux ont aussi sauté sur l’occasion de marcher pour le climat. La néodémocrate Brigitte Sansoucy, le bloquiste Simon-Pierre Savard-Tremblay, le libéral René Vincelette et la verte Sabrina Huet-Côté étaient de la partie.

L’action s’est tenue en matinée puisque des manifestants ont participé plus tard dans la journée à la grande marche pour le climat à Montréal qui a réuni entre 300 et 500 000 personnes, selon les estimations.

Des étudiants des trois institutions d’enseignement supérieur de Saint-Hyacinthe se sont joints à la marche. Le Cégep de Saint-Hyacinthe profitait d’une journée institutionnelle déjà prévue au calendrier, alors que les étudiants en médecine vétérinaire ont voté pour une journée de grève le 27 septembre. À la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe, il s’agissait déjà d’une journée pédagogique.

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