Plus petit que l’Escalade (mais soyons franc, absolument TOUT est plus petit que l’Escalade), plus grand que le XT4 dévoilé l’an dernier, le XT6 est destiné à offrir aux familles un mode de locomotion luxueux et raffiné, répondant aux exigences des amateurs de luxe et grands fans de la marque Cadillac.
Physiquement, il est clairement une réussite. Il reprend les éléments caractéristiques de la marque, incluant les très distinctifs feux avant qui s’inscrivent dans le prolongement des arêtes du capot. Il mise aussi sur des feux bien pensés à l’arrière, même s’ils sont moins uniques.
Parce que notre version d’essai était la Sport, elle propose des jantes de 20 pouces, des garnitures noires (notamment une grille de calandre) et diminue un peu l’abus de chrome que l’on retrouve souvent sur ce type de grand véhicule. Si, en revanche, vous préférez le côté brillant du chrome, pensez à la version Premium, la seule autre disponible dans la famille.
Et peu importe votre choix, vous n’aurez d’autre possibilité que de vous rabattre sur le moteur V6 3,6 litres de 310 chevaux, familier aux amateurs de la marque. Il est toujours marié à une boîte automatique 9 vitesses et à un rouage intégral de série au Canada.
Une dimension intéressante
Même si la silhouette donne la sensation de grandeur, le Cadillac XT6 n’est pas aussi imposant qu’on pourrait le croire. Dans les faits, il partage sa plate-forme avec le Chevrolet Blazer et le GMC Acadia, deux véhicules ayant largement fait leurs preuves dans le monde des multisegments.
Dans sa déclinaison la plus simple, le Cadillac XT6 peut accueillir sept passagers dans un confort plus qu’intéressant, offrant notamment un accès aux places arrière plus facile que la plupart de ses rivaux. Les sièges y sont aussi confortables, peu importe votre taille en largeur (et je parle ici d’expérience pour m’y être glissé moi-même). La notion de hauteur et de dégagement pour les jambes est cependant plus problématique dans la troisième rangée, mais n’exige aucun compromis dans les sièges capitaine de la seconde rangée.
Le tableau de bord est aussi bien pensé. On améliore considérablement le système multimédia chez Cadillac à chacune des nouveautés, ce qui nous laisse bien loin de l’ancien système CUE en vigueur. Une amélioration que tout le monde devrait applaudir, même si les commandes physiques du système sont parfois difficiles à manipuler.
En fait, le seul bémol de tout cet habitacle, c’est la qualité des matériaux, que l’on sent moins raffinée que chez quelques-uns de ses concurrents. La qualité des cuirs et des appliques de fibre de carbone n’a pas autant de sophistication que ses rivaux, du moins en apparence.
Conduire sans souci
La conduite du Cadillac XT6 n’a rien d’enlevante. Pas plus que celle de n’importe quel autre grand multisegment de même dimension sur le marché. Le moteur est puissant, sans excès cependant, et dans certaines circonstances, j’aurais apprécié un peu plus.
La transmission réagit bien, et l’abondance de systèmes de sécurité embarqués est efficace et bien pensée. Il faudra attendre à l’an prochain pour obtenir le Super Cruise – le système de conduite semi-autonome de Cadillac -, mais on ne s’en plaint pas trop malgré tout.
On peut, sans crainte de se tromper, parler de conduite correcte et d’une grande homogénéité dans le véhicule. On peut certes lui reprocher un certain manque de dynamisme. Attention, pas question ici du dynamisme d’une voiture de course, mais plutôt d’une certaine sensation de conduite qui est trop souvent absente.
Il est vrai que la conduite est sans anicroche. Que les longues randonnées (j’ai fait l’aller-retour d’ici à Québec en quelques heures) se font sans douleur et avec douceur et qu’on aime l’insonorisation de l’habitacle. Mais il manque un petit je-ne-sais-quoi, le genre de petit sentiment qui fait que votre randonnée, au lieu d’être simplement pratique, devient un peu émotive.
Le Cadillac XT6 est pratique. Il est polyvalent, complet, bien assemblé et surtout pas trop dispendieux pour ce qu’il est. Il est spacieux, confortable et bien assez puissant. En fait, il est exactement tout cela… mais on aurait peut-être aimé un peu plus un côté rebelle qui lui fait défaut!