Ce sont les bourrasques de vendredi qui ont causé le plus de ravages dans la région. Branches cassées, fils électriques arrachés, arbres déracinés et toitures abimées faisaient partie du paysage maskoutain ces derniers jours. À cela s’ajoutent beaucoup de pannes de courant, quelques incendies et accidents de la route en plus d’autres événements plus spectaculaires, comme le clocher de l’église de Saint-Pie arraché (voir autre texte) et la marquise d’une station-service tombée sur le côté à Saint-Hyacinthe. La bonne nouvelle est que les autorités ne dénombrent aucun blessé sérieux ni décès à cause des conditions météo de la dernière semaine.
Encore dans le noir
Vendredi, des centaines de milliers de Québécois ont perdu le courant à cause des vents violents et des arbres qui ont endommagé les fils électriques. Comme durant la crise du verglas de 1998, la Montérégie a été durement touchée par les pannes, s’élevant jusqu’à plus de 234 000 clients (foyers) sans électricité vendredi vers 14 h, d’après les chiffres fournis par Hydro-Québec. La société d’État n’a pas les chiffres précis pour la MRC des Maskoutains, mais LE COURRIER avait observé que 12 673 clients étaient sans courant vendredi à 13 h. Au moment de mettre sous presse, 37 clients étaient encore sans électricité cinq jours plus tard, dont 30 à Saint-Hyacinthe.
« Vu les conditions exceptionnelles, il ne nous est pas encore possible de dire quand tout le monde récupérera le courant dans la MRC. Notre priorité est de rebrancher le plus grand nombre de clients en premier, mais personne ne sera oublié », explique une porte-parole d’Hydro-Québec, Geneviève Lafortune. Elle se fait positive en rappelant que plus de 98 % des clients ont déjà retrouvé le courant et que pas moins de 1500 travailleurs, dont certains venus en renfort de l’extérieur du Québec, sont à pied d’œuvre depuis vendredi pour rétablir la situation partout au Québec.
Des dizaines d’appels à Saint-Hyacinthe
Jointe en début de semaine, la directrice des communications à la Ville de Saint-Hyacinthe, Brigitte Massé, confirme que les services d’urgence et de travaux publics ont beaucoup travaillé le 1er novembre et les jours qui ont suivi. Elle dénombre une trentaine d’appels au Service de sécurité incendie, dont seulement un pour un véritable incendie sur la rue Brouillette. Les autres appels étaient essentiellement pour des branches et des arbres tombés sur des fils, précise-t-elle.
Le Service des travaux publics a aussi eu à faire une trentaine d’interventions, notamment pour dégager des puisards à cause des averses de la veille et pour installer des barricades temporaires pour assister les monteurs qui tentaient de redonner le courant aux Maskoutains. Ils ont aussi eu à intervenir sur un glissement de terrain sur la rue Yamaska.
Dans son bilan local, Mme Massé calcule que trois toitures ont été plus lourdement endommagées par les forts vents (en plus des nombreux bardeaux qui ont pu être arrachés).
Photo de la une
La station-service aux couleurs de Harnois, située au 17090, avenue Saint-Louis, a vu la marquise surplombant ses pompes à essence pencher vendredi en début d’après-midi sous la force des vents, au point de casser et tomber sur le côté. La vigilance d’une employée sur place a certainement évité le pire puisqu’elle a demandé aux clients d’évacuer lorsqu’elle a remarqué que la structure n’était plus sécuritaire et qu’elle a coupé l’alimentation aux pompes dès que l’incident s’est produit, diminuant les risques d’explosion. Le propriétaire de l’établissement, Toni Abi-Nader, précise que des experts vont démanteler la marquise avant d’en refaire une nouvelle et s’assurer que tout est en ordre pour que les pompes puissent reprendre du service. Il n’a pas encore d’échéance précise, mais croit que la situation reviendra à la normale d’ici la fin de l’année. Entretemps, le dépanneur demeure ouvert.