Il faut dire qu’en matière de design, le Nissan Murano a un petit quelque chose. Bien sûr, il reprend les traits caractéristiques de la famille, à savoir le capot en forme de V et les phares dits boomerang. Si vous y regardez de plus près, vous retrouverez ces mêmes caractéristiques sur les autres véhicules Nissan.
Mais le Murano ajoute un petit quelque chose. Prenons l’exemple du toit. Le pilier C (le dernier pilier à l’arrière qui soutient le toit) est divisé : la partie supérieure et la partie inférieure sont de couleur carrosserie, alors que le pilier lui-même est noir. De loin, on dirait presque que le toit flotte de lui-même.
Cette astuce, reprise depuis par plusieurs autres modèles, vient confirmer le souci du détail que l’on a voulu implanter dans le style du Murano. Évidemment, c’était quand même il y a quelques années, et on pourrait espérer un rajeunissement plus ou moins prochainement, mais le style est toujours d’actualité.
L’habitacle cependant, ne profite pas du même souci. En fait, certaines parties sont bien pensées. Le volant, identique à tout ce que l’on retrouve chez Nissan, propose une bonne prise en main et des commandes redondantes agréables.
Les sièges sont confortables, l’espace plus qu’abondant à toutes les places et la qualité de finition sans reproche majeur. Mais, car il y a toujours un mais, il y a aussi la console centrale, où trône le système multimédia. Ici, on aurait tout avantage à revoir les détails.
Les boutons entourant l’écran sont petits et pas faciles à manipuler, et l’écran lui-même affiche un graphisme bien trop élémentaire. En fait, on sent l’âge du système et on le ressent encore plus quand on l’utilise. La lenteur de réaction du système de navigation, par exemple, m’a permis de prendre la mauvaise direction à trois ou quatre reprises durant mon essai, m’amenant sur des chemins inconnus lorsque les intersections étaient trop rapprochées.
Autre bémol, d’importance relative, alors que le cockpit est totalement spacieux et permet beaucoup de dégagement pour le tête et les jambes de tous les occupants, l’espace de chargement, lui, est nettement plus petit que la concurrence. Ou du moins semble plus petit. Il n’a pas fallu une épicerie familiale bien imposante pour remplir l’espace arrière.
Un bon mot cependant pour le confort de l’habitacle alors que les sièges absorbent avec aisance la fatigue et que le silence absolu y règne. Même en roulant à vitesse d’autoroute avec des vents virulents, la cabine du Nissan Murano demeure à l’abri des bruits intempestifs.
Sur la route
Le Nissan Murano ne réinvente rien. Les quelques très légères modifications apportées au fil des ans n’ont en rien touché la mécanique. Normal, me direz-vous, puisqu’elle répond fort bien aux besoins. Sous le capot, un moteur V6 3,5 litres de 260 chevaux que l’on sait fiable et sans reproche, jumelé à une boîte de vitesses automatique à variation continue sans souci. Sans grande passion non plus, faut-il le préciser, puisqu’elle donne parfois une impression de paresse, mais dans l’ensemble, tout est bien ficelé et efficace.
Le rouage intégral, que j’avais eu l’occasion de tester l’hiver dernier, s’est avéré raisonnable et bien suffisant pour les besoins du Nissan Murano. Car n’oublions pas qu’il n’est pas question ici d’un tout-terrain extrême, mais bien d’un véhicule aux capacités familiales confortables et sécuritaires.
Parlant sécurité, on ne saurait passer sous silence la présence de la suite de sécurité embarquée de Nissan. Tous les Murano sont équipés de fonctions comme l’alerte de sécurité aux portes arrière ou le rappel de fatigue, qui « apprend » les habitudes de conduite de chaque conducteur et l’avise au moyen d’une alerte en cas de changement
D’autres systèmes tombent sous la bannière de Safety Shield 360, une suite de technologies avancées comprenant le freinage d’urgence intelligent avec détection de piétons, l’avertisseur d’angle mort, l’alerte de trafic transversal arrière, l’alerte de sortie de voie, l’assistance au feu de route et le freinage d’urgence arrière intelligent.
Complet, stylé et agréable en conduite, le Nissan Murano mérite bien un peu d’attention. Oui, j’aime son look, mais j’aime tout autant sa conduite.