Il s’agit là de « l’équivalent en eau » des précipitations reçues, mais l’accumulation au sol a été moindre parce que la neige s’est compactée et la chaleur du sol en a fait fondre une partie, a-t-il expliqué. C’est quand même plus de neige en une seule journée que la normale pour tout le mois de novembre, qui s’établit à 17 centimètres.
Rien de trop grave sur les routes
Même si certains automobilistes qui n’avaient pas encore leurs pneus d’hiver ont été pris de court, aucun accident majeur n’a été signalé sur nos routes par la Sûreté du Québec. C’est principalement sur l’autoroute 20 que quelques sorties de routes et accrochages sont survenues dans notre région, a précisé la porte-parole Ingrid Asselin.
Du côté de la Ville de Saint-Hyacinthe, ses équipes de déneigement étaient parées à intervenir même avant la mi-novembre, a rapporté Brigitte Massé, directrice des communications pour la Municipalité. « La tempête a été annoncée d’avance alors nos équipes étaient mobilisées », a-t-elle commenté mardi après-midi. Elle indiquait alors que le déneigement s’était « très bien passé » jusqu’à maintenant sur le territoire, les opérations ayant débuté dès la nuit.
Le seul défi rencontré était la présence d’automobiles dans les rues puisque les avis d’interdiction de se stationner ne peuvent être émis qu’à partir du 15 novembre, a souligné Mme Massé. Les déneigeurs ont donc dû contourner certains véhicules, ce qui pouvait donner un travail « moins propre » qu’à l’habitude à certains endroits, a-t-elle soulevé.
Des opérations de nettoyage et de chargement de la neige devaient se poursuivre dans les jours suivants. Même sans avis officiellement en vigueur, on pouvait néanmoins voir dans plusieurs rues de la signalisation installée dans les bancs de neige pour interdire le stationnement le temps d’effectuer le ramassage, particulièrement au centre-ville.
Place au froid
Dès la fin des précipitations, mardi, c’était au tour du temps froid de s’installer, le mercure baissant jusqu’à -10 °C durant la nuit suivante, a indiqué Michel Morissette, qui croit ainsi que le mois restera plutôt rude. Recevoir une telle quantité de neige n’est pas nécessairement exceptionnel en novembre, a-t-il cependant nuancé. Pour voir une bordée de plus de 20 centimètres durant ce mois, il faut en effet remonter à 2002. Pire, en 1993, c’étaient 24 centimètres de neige qui étaient tombés, mais un 1er novembre! Le météorologue a aussi souvenir d’une tempête majeure qui avait débuté le 12 novembre 1968 et qui avait forcé la fermeture des écoles le lendemain.
Complications dans les champs
Il n’y a pas que les automobilistes à qui cette bordée hâtive a causé des maux de tête. La neige est aussi venue compliquer passablement la récolte du maïs. « Ce n’est pas une bonne année », reconnaît sans hésiter René-Carl Martin, producteur de grains de Sainte-Marie-Madeleine qui réalise des travaux à forfait dans la région.
Dans l’immédiat, « on court dans les champs où les épis sont encore droits » pour récolter ce qui peut l’être, mais les épis couchés risquent de ne pas être récupérables, observe-t-il.
Citant les vents forts, la pluie, la neige et les semis tardifs, « ça fait beaucoup de choses qui s’additionnent » et qui compliquent le travail des agriculteurs durant cette saison, qui sera vraisemblablement à oublier.