Mais je ne néglige pas pour autant totalement le plaisir de conduite. J’aime bien quand une voiture qui affiche une allure dynamique est capable de me donner quelques sensations au volant et de me mener à bon port avec un certain enthousiasme. Sur ce dernier point, la Toyota Sienna n’est pas exactement un modèle de réussite. Pour tous les autres cependant, elle est sans reproche.

Un look sportif

Imaginez, avec sa version Nightshade, qui affiche une carrosserie noire, des roues noires et une allure plus méchante, la Toyota Sienna, minifourgonnette au profil bien connu, a une allure presque athlétique. En fait, même Fiston a dû s’approcher pour constater la marque et le modèle de la voiture qui trônait dans ma cour pendant quelques jours. Et c’est lui qui lui a affublé le titre de « minivan sportive ».

Réglons la chose cependant : le mot « sportif » ici n’affecte vraiment que la silhouette. Car malgré son allure plus musclée, la Toyota Sienna reprend la même motorisation que toutes les autres versions. Ainsi, sous le capot se retrouve le moteur V6 3,5 litres de 296 chevaux, doublé d’une transmission automatique 8 rapports.

Malgré la puissance relative du moteur, aussi capable de remorquer un total de 3500 livres, la Sienna n’est pas exactement un modèle de sportivité. Comme on a voulu jouer la carte du confort et de la sécurité, on a un peu, beaucoup même, annihilé les sensations de conduite. Quand on prend le volant de la Toyota Sienna, on sait qu’on se rendra à destination sans difficulté. Mais il se peut que le parcours ne soit pas le plus stimulant de votre vie.

Il faut quand même lui donner un excellent point : elle est aussi la seule minifourgonnette dotée d’un rouage intégral optionnel, ce qui la rend plus sécuritaire et plus facile à contrôler dans toutes les circonstances. Ce qui constitue un avantage certain.

Habitacle spacieux

Quand on achète une minifourgonnette, c’est rarement parce qu’on a envie de faire la course. Au contraire, on penche plutôt vers le confort et vers la polyvalence. De ce point de vue, rien à redire : la Sienna trône au sommet des véhicules pratiques, cela ne fait aucun doute.

Bien sûr, comme toutes les minifourgonnettes, sa grande qualité est la présence de portières coulissantes, électriques de surcroît. Le résultat, c’est que dans un stationnement bondé, il suffit d’appuyer sur la télécommande pour que la portière glisse doucement, sans risque de heurter la voiture voisine.

Cela fournit aussi un vaste espace de chargement et un accès facile à bord pour tous les occupants. En fait, les sièges de deuxième rangée sont même coulissants, pour offrir plus d’espace pour les jambes si l’arrière est vide ou pour laisser une petite chance à ceux qui ont perdu à la courte paille et qui se retrouvent placés loin derrière.

Une fois les sept (ou huit selon la configuration) sièges occupés, il reste quand même un peu d’espace pour la marchandise. Si la 3e rangée est vide, elle se replie toutefois à plat, laissant encore plus de possibilités. Bref, côté pratique, rien à redire.

Le confort et la sécurité sont aussi au cœur des avantages de la Sienna. La longue liste d’accessoires électroniques embarqués permet d’avoir une randonnée sécuritaire pour tous les occupants en fournissant au conducteur tout le support dont il a besoin. Même son de cloche en matière de confort, alors que le système multimédia est fonctionnel et pratique, bien que n’offrant pas encore la compatibilité Android Auto, à mon grand désespoir!

En résumé

Stylée et racée, la Toyota Sienna est l’expression même du véhicule pratique et polyvalent. Son aménagement intérieur, sa qualité d’assemblage, sa fiabilité légendaire et son rouage intégral optionnel la placent au rang des incontournables de la catégorie. On aimerait seulement que les ingénieurs responsables du véhicule fréquentent un peu plus ceux qui ont conçu la nouvelle Corolla, et qui lui ont donné un peu de personnalité. Un détail qui fait vraiment défaut à la Sienna.