Le conseil avait toujours comme objectif de limiter la progression du compte de taxes en deçà de l’inflation, mais les deux variables arrivent cette année pratiquement au même niveau. L’indice des prix à la consommation dans la région de Montréal s’est établi à 2,7 % d’octobre 2018 à octobre 2019. En dépassant à peine l’inflation, le maire juge néanmoins être parvenu à respecter son engagement. « On est à une virgule près. Je pense que c’est livré comme prévu », a-t-il commenté.
La situation ressemble à l’an passé, où les taxes (+2,15 %) avaient encore une fois légèrement dépassé la hausse du coût de la vie, qui n’atteignait toutefois que 1,8 % à ce moment. L’augmentation de cette année est la plus importante depuis le budget 2014. Il faut dire que, pendant les autres années de l’administration Corbeil (entre 2015 et 2019), les hausses de taxes se sont limitées en moyenne à 1,5 %.
La variation en 2020 s’explique principalement par la hausse du taux de taxe foncière générale, qui passe de 0,725 $ à 0,745 $ pour chaque tranche de 100 $ d’évaluation. Il faut aussi ajouter un supplément de 9 $ à la taxe annuelle pour l’enlèvement des matières résiduelles, qui atteint donc 159 $, ainsi qu’un 10 $ de plus pour les propriétaires de piscines, une taxe qui passe de 50 $ à 60 $.
L’impact total sur le compte de taxes 2020 s’élève ainsi à 66 $ supplémentaires pour la résidence unifamiliale moyenne (ou 76 $ si on considère la présence d’une piscine) sur une facture totalisant 2418 $ (ou 2478 $ avec piscine). Notons que la taxe pour la vidange des installations septiques reste la même que l’an passé, à 110 $.
Pour ce qui est des commerces et industries, une hausse de 4,55 % est appliquée au taux de taxation des immeubles non résidentiels, qui atteint donc 0,8887 $ du 100 $ d’évaluation foncière, contre 0,85 $ l’an dernier. Dans cette catégorie, la Ville souhaite « rattraper peu à peu le retard » pris au courant des dernières années par rapport aux taux en vigueur dans les municipalités similaires, a indiqué le maire Claude Corbeil. Parlant de comparaison, le maire a inclus dans sa présentation du budget les taux de taxation 2020 adoptés par Drummondville et Granby afin d’illustrer qu’ils sont supérieurs à ceux de Saint-Hyacinthe. Si les Maskoutains ont l’impression de payer davantage en taxes municipales, c’est plutôt parce que la valeur foncière chez nous est plus élevée en raison du « marché immobilier plus compétitif », a-t-il expliqué.