Eh bien! la décision est tombée et c’est la catastrophe. La CPTAQ a été insensible aux arguments de la coopérative et de la Ville de Saint-Hyacinthe. Elle vient de confirmer son orientation préliminaire déjà défavorable en refusant de sacrifier 24 hectares de bonne terre agricole. Au diable les investissements et les employés, au diable le développement économique de la grande région de Saint-Hyacinthe! Bien sûr, il s’en trouvera quelques-uns, voire plusieurs, parmi les hautes instances de l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour louanger la décision de la CPTAQ de préserver de si riches et bonnes terres, mais ce refus est beaucoup plus dramatique que le fait de retrancher 24 hectares de terre pour une entreprise à vocation AGRICOLE.
À la place de l’UPA, j’aurais le triomphe assez modeste merci. La technopole agroalimentaire du Québec, c’est nous ça, risque de perdre ce qui aurait été sa locomotive économique pour les 10 prochaines années puisque Exceldor avait fait miroiter, en deux phases, 400 M$ d’investissements et 1200 emplois. Nous n’avons pas les moyens de perdre cela, de regarder le train passer et partir vers une autre région. Nous méritons mieux que les fermes d’élevage, le purin et le lisier. La région de Saint-Hyacinthe mérite d’avoir des emplois bien rémunérés à valeur ajoutée dans la transformation alimentaire.
Le maire de Saint-Hyacinthe a partagé sa déception dans ce qui ressemble au pire communiqué de l’histoire de l’humanité. Il tient en deux courtes citations, sur autant de paragraphes. Il y mentionne sa volonté de ne pas baisser les bras et son intention de mobiliser ses partenaires pour tenter de dénouer l’impasse. C’est un minimum puisque le communiqué mentionne que l’avenir de la seule technopole agroalimentaire au Québec est en jeu. Merci de ne pas baisser les bras M. Corbeil. J’aurais bien aimé qu’il sorte de sa réserve habituelle et qu’il interpelle haut et fort le premier ministre du Québec. C’est à ce niveau et non devant la CPTAQ que tout s’est joué puisque le gouvernement avait les pouvoirs et l’autorité nécessaire pour soustraire le dossier Exceldor du regard de la CPTAQ. Le gouvernement Legault l’a fait cet automne dans le dossier Google à Beauharnois, mais il n’a pas daigné lever le petit doigt pour les Maskoutains alors qu’on anticipait le pire. Et le pire vient d’arriver. Ce gouvernement n’a rien fait pour nous aider quand c’était le temps, alors il lui revient de réparer les pots cassés et de trouver une solution.