Un hiver plus long à Saint-Hyacinthe
Rassurez-vous, ce n’est pas une prévision météo, mais plutôt un changement administratif qu’a annoncé le maire Claude Corbeil au début du mois de décembre, en indiquant que la période hivernale pendant laquelle les avis d’interdiction de stationnement peuvent être émis s’étendra dorénavant du 1er novembre au 15 avril (au lieu du 15 novembre au 31 mars). Il s’agit d’une manière de s’adapter aux chutes de neige hâtives ou tardives qui peuvent survenir sur le territoire. Celle du 12 novembre dernier aura visiblement alimenté la réflexion puisque les équipes de déneigement avaient dû contourner les automobiles laissées dans les rues ou dans les stationnements afin d’effectuer leur travail, a rapporté le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau.
Avant le 15 novembre, il était impossible pour la Municipalité d’émettre un avis d’interdiction de stationnement et encore moins des amendes. Rappelons par ailleurs qu’avec le nouveau système d’interdiction de stationnement en vigueur à Saint-Hyacinthe, sur avis seulement, le prolongement de la période hivernale engendre moins de gestion qu’avec l’ancien système de vignettes. S’il ne neige pas en avril, il n’y aura pas d’interdiction, tout simplement. Ce changement prendra effet dès le printemps prochain.
Un nouveau fonds pour la biodiversité
Le conseil municipal a choisi d’adhérer en décembre à une initiative soutenue par la Société pour la nature et les parcs du Canada et la Fondation de la faune du Québec visant la création d’un fonds pour la biodiversité propre à la Ville de Saint-Hyacinthe. Dès 2020, la Municipalité y versera 1 $ par ménage. Au dernier recensement, qui date de 2016, on en comptait près de 25 500 à Saint-Hyacinthe. De cette manière, elle pourra se « constituer un fonds qui sera bonifié par des partenaires afin de financer des projets, ici, de préservation de la biodiversité et de protection de nos milieux naturels », a décrit le conseiller David Bousquet.
La Fondation de la faune et le ministère de l’Environnement contribueront en effet en ajoutant 31,25 % des sommes versées par la Ville. En contrepartie, 15 % seront prélevés pour assurer la gestion du fonds (8 %) et pour contribuer à des projets d’arrimage entre les milieux naturels protégés partout au Québec (7 %). Le reste pourra être utilisé pour des projets locaux ou régionaux admissibles.
Ce fonds pourrait par exemple servir de source de financement pour réaliser les initiatives environnementales qui ressortiront du futur plan de développement durable de la Ville, qui devrait être dévoilé en 2020. « C’est une action concrète que l’on pose », a ajouté M. Bousquet en présentant la résolution.
Une décontamination plus coûteuse que prévu
La « réhabilitation environnementale » du site devant accueillir le projet de logements sociaux et abordables Le Concorde, au centre-ville, aura finalement coûté trois fois plus cher que prévu. Des coûts supplémentaires de 331 600 $ ont été approuvés au conseil le 2 décembre à un contrat octroyé à Terrapex Environnement, de Saint-Augustin-de-Desmaures, qui s’élevait au départ à 141 700 $.
Le terrain contenait finalement plus de pétrole et de béton qu’anticipé, malgré la réalisation d’analyses de sols au préalable, a informé le DG de la Ville de Saint-Hyacinthe. Un règlement d’emprunt de 2,78 M$ a récemment été adopté par le conseil pour la réalisation de ce projet qui comptera 52 unités, auquel doivent aussi contribuer la Société d’habitation du Québec et l’Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton pour une part d’environ 2,5 M$ chacun.
Surpris par l’hiver
Le chantier entourant la construction d’une nouvelle piste cyclable sur la rue Saint-Pierre Ouest devra finalement hiverner jusqu’au printemps 2020. La première bordée de neige reçue en novembre a compliqué les travaux qui devaient initialement se terminer à l’automne. « On s’est fait surprendre par la neige », a reconnu le DG en parlant du contrat de 890 000 $ réalisé par l’entrepreneur Bertrand Mathieu. En attendant la reprise des travaux, les endroits où la piste avait été creusée ont simplement été remblayés pour l’hiver.
Un « concours de circonstances »
Le maire Claude Corbeil a contredit lors d’une séance du conseil de décembre le citoyen Daniel Malenfant, qui le questionnait sur les sommes d’argent dépensées pour construire le nouveau stationnement au centre-ville. Il faisait ainsi un lien avec l’implantation du projet Sélection, qui, dans la forme proposée, ferait disparaître toute une portion du stationnement Intact, à deux coins de rue de là. « C’est un raccourci », a tout de suite protesté le maire Corbeil. « La démarche d’acquisition des immeubles [Léveillé] ne visait pas à répondre à une perte [de cases de stationnement] possible avec Réseau Sélection », a ensuite affirmé le directeur général. La démarche visait plutôt à « répondre à une demande pour avoir du stationnement au centre-ville » et les discussions avec le Groupe Léveillé remontent à un certain temps, a avancé le maire pour dissocier les deux affaires.
M. Malenfant plaidait que le promoteur aurait dû assumer les coûts de requalification de cet espace. « Il s’agit de deux événements qui sont intervenus à une époque relativement rapprochée, mais qui ne sont certainement pas liés », a assuré M. Bilodeau. C’est en effet « un concours de circonstances », a complété M. Corbeil.