Il s’est dit bien au fait du sujet de l’heure à Saint-Hyacinthe, du nombre d’emplois, des investissements en jeu et surtout des difficultés de la Ville de Saint-Hyacinthe à convaincre la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) de dézoner une terre agricole pour accueillir cette future usine.
« C’est un dossier que nous suivons de près et qui est très actif, a lancé le ministre. La Ville de Saint-Hyacinthe devrait bientôt déposer une nouvelle demande [à la CPTAQ] et je sais qu’il y aura des améliorations majeures dans celle-ci. Je suis confiant. »
Pour l’instant du moins, il ne faut pas s’attendre à voir le gouvernement caquiste soustraire ce dossier du regard de la CPTAQ en donnant le feu vert à la Municipalité, même si en pratique, il en a le pouvoir. « Nous avons cette liberté en effet, mais ce n’est pas ce que nous souhaitons. La CPTAQ a un rôle à jouer et sa raison d’être pour protéger les terres agricoles. Il faut être prudent pour ne pas miner son autorité. »
Vu l’importance du dossier pour la Ville de Saint-Hyacinthe et l’économie du Québec, il compte en faire plus que pas assez. Il nous a mentionné qu’il se rendra au siège social de la coopérative le 18 février à Lévis, le temps d’une petite visite de courtoisie. À cette occasion, il devrait être accompagné de la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy. Il serait quand même étonnant que le sujet du déménagement de l’abattoir de Saint-Damase vers Saint-Hyacinthe ne soit pas abordé à un moment ou à un autre.
Questionnés sur le dossier Exceldor tout juste après l’entrevue que le ministre nous a accordée sur le sujet, le maire de la Ville de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, et le directeur général, Louis Bilodeau, ont été moins bavards que M. Fitzgibbon, s’étonnant que nous ayons eu vent de la rencontre prévue entre le ministre et Exceldor.
Ils n’ont cependant pas contredit le ministre sur ce point, M. Bilodeau suggérant par ailleurs que toute vérité n’est pas toujours bonne à lire dans LE COURRIER, surtout sur un dossier aussi stratégique et capital que celui d’Exceldor.
Rappelons que la CPTAQ a rejeté en décembre la demande d’exclusion de la zone agricole d’une terre de 23,64 hectares. Cette dernière est nécessaire afin d’agrandir le parc industriel Olivier-Chalifoux pour permettre la construction de l’abattoir de volailles d’Exceldor.
Il s’agit d’un investissement de 200 M$ qui assurera le maintien et la création de 600 emplois, après le transfert des employés de Saint-Damase.