Même si le centre commercial reste ouvert à travers la crise, M. Brochu ironise qu’il y a tellement peu de gens dans les Galeries ces jours-ci qu’il y a bien peu de risques de contracter le coronavirus. « Il faut se plier aux demandes du gouvernement Legault. Depuis quelques jours, trois employés de jour ne font que frotter partout », rassure-t-il.
Malgré ses mesures, il comprend les inquiétudes de ses commerçants locataires – une trentaine de commerces sont déjà fermés et d’autres ont réduit leurs heures – et de la population en général, mais maintient qu’une fermeture du centre commercial est « impensable » pour le moment, ne serait-ce qu’avec les services gouvernementaux qui poursuivent leurs activités. C’est pourquoi les commerces « essentiels » des Galeries, comme la pharmacie Jean-Coutu et les services d’alimentation, demeureront ouverts, selon le directeur général.
Le commerce de détail malmené
André Brochu estime que le milieu du commerce de détail québécois fait face en ce moment à une crise sans précédent. « J’espère que le gouvernement ne va pas nous oublier dans ses mesures. Nous avons organisé une cellule de crise avec les différents pôles commerciaux de Saint-Hyacinthe pour essayer de sauver nos entreprises et on va suivre de très près les prochaines annonces et recommandations. »
Vu les circonstances exceptionnelles, il a aussi annoncé que le concours Passion détail, dont le gala était prévu le 12 mai, allait être reporté à une date ultérieure.
Le Centre de congrès fermé
Juste à côté des Galeries St-Hyacinthe, le Centre de congrès s’est vu forcé d’annoncer en début de semaine sa fermeture complète au moins jusqu’au 5 avril. « On n’a pas eu le choix, on suit la directive gouvernementale de fermer tous les lieux de rassemblements », affirme Michel Douville, directeur général du Centre de congrès de Saint-Hyacinthe. Il ajoute toutefois qu’avec la peur de la COVID-19, les gens avaient annulé d’eux-mêmes les activités majeures prévues cette dernière fin de semaine.
Selon lui, une centaine d’événements qui devaient se tenir au Centre de congrès sont annulés ou reportés d’ici la fin du mois d’avril, ce qui affectera aussi drastiquement l’achalandage dans tous les hôtels de Saint-Hyacinthe.
« Nous allons suivre l’évolution de la situation et nous espérons que cela va se régler rapidement. Je suis optimiste dans les circonstances, mais je ne suis pas sûr que c’est le cas de tout le monde », échappe M. Douville.