L’organisation a décidé, le 12 mars, de maintenir ses activités pour tout le week-end malgré le tourbillon d’annonces du gouvernement québécois ce même jour pour limiter la propagation du coronavirus. Le premier ministre, François Legault, avait notamment interdit tout rassemblement de plus de 250 personnes en un même espace intérieur.
« Comme les activités de la Foire du livre ne regroupent pas plus de 250 personnes rassemblées dans un même espace, les activités seront maintenues », avait alors justifié la coordonnatrice Caroline Bourdon.
En lien avec des mesures d’hygiène renforcées aux Galeries St-Hyacinthe, où se tient la Foire du livre, on demandait évidemment aux gens d’éviter les poignées de mains.
Toutefois, une dizaine d’auteurs qui devaient participer au volet grand public de la Foire du livre ont annulé leur présence pour des raisons bien évidentes, dont Nicole Bordeleau, Anne-Marie Desbiens, Bruno Landry et Marie-Christine Chartier. Christian Tétreault, France Labossière, Kim Messier, Juliana Léveillée-Trudel et Andrew Katz, notamment, ont aussi fait l’impasse sur cette 12e édition. L’artiste jeunesse Mélou, qui devait offrir un spectacle pour les tout-petits le samedi, s’est aussi désistée et a été remplacée par Atchoum.
D’autres comme Anne Robillard, l’une des plus connues parmi les invités de la fin de semaine grâce à sa série Les Chevaliers d’Émeraude, ont choisi de venir malgré tout à la Foire du livre. Mais même elle n’a pas réussi à faire courir les foules, a pu constater LE COURRIER lors de son passage en début d’après-midi samedi.
La fermeture des écoles le vendredi 13 mars a eu un grand impact sur la Foire du livre. Cette journée était dédiée au volet scolaire de sa programmation. Tous les ateliers prévus n’ont donc pas eu lieu et à peine quelques auteurs se sont présentés pour leur séance de dédicaces.
Les activités jeunesse de la fin de semaine qui devaient animer l’espace famille Chantal Soucy, comme du maquillage et la présence de mascottes, ont été annulées.
Comme la plupart des annulations ont été annoncées à l’avance, les visiteurs ont pu être avisés via la page Facebook de la Foire du livre de la liste à jour des auteurs présents.
Au terme de ces quatre jours d’activités, l’heure n’était pas vraiment au bilan, mais plutôt à la gestion de crise aux Galeries St-Hyacinthe.
LE COURRIER a néanmoins demandé s’il aurait mieux fait d’annuler carrément cette 12e édition, une question à laquelle Caroline Bourdon s’est dite « neutre ». « Pour les activités de vente de livres, que les visiteurs viennent à la Foire du livre ou au Buropro Citation, ça revient au même. Pour ce qui est des activités avec les auteurs, la participation a beaucoup diminué », a-t-elle simplement affirmé.
Pour les Galeries St-Hyacinthe, la Foire du livre est habituellement l’un de ses plus grands événements de l’année. L’achalandage même à l’intérieur du centre d’achats était lui aussi grandement affecté par le climat actuel. « On sait que ce ne sera pas la meilleure année », a laissé tomber Mme Bourdon, sans évoquer de chiffres quant au nombre de visiteurs.