L’athlète de 16 ans, qui soufflera ses 17 bougies demain (le 20 mars), était l’un des deux seuls représentants canadiens du côté masculin. L’autre était son frère aîné, Matt, qui a déjà participé à ce rendez-vous à deux reprises au cours des trois dernières années.
Deux semaines avant le début de la compétition, ils recevaient un mémo de la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) leur annonçant que le Championnat du monde junior n’aurait pas lieu.
« Shad a trouvé ça très difficile, il était très déçu. Il avait travaillé fort pour se qualifier, surtout qu’il n’y avait que deux gars avec l’équipe canadienne », a soutenu son père, Yvan Darsigny, qui est également son entraîneur au sein du club La Machine Rouge.
Son baptême international pourrait avoir lieu dans quelques semaines dans le cadre du championnat panaméricain, prévu du 17 au 25 avril à Saint-Domingue, en République dominicaine. Shad et six autres athlètes du club maskoutain sont censés prendre part à ce rendez-vous. Il est toutefois permis de douter de leur participation vu les mesures visant les voyages à l’étranger prises par les gouvernements cette semaine, à moins que la situation évolue de façon favorable très rapidement d’ici là. Quant à la compétition, elle est toujours maintenue selon le calendrier de l’IWF.
« C’est la seule compétition continentale qui n’a pas encore été annulée », a fait remarquer Yvan Darsigny, un peu surpris par cette situation.
Cela dit, le championnat panaméricain a une importance capitale pour deux des athlètes de La Machine Rouge, Tali Darsigny et Rachel Leblanc-Bazinet, qui espèrent représenter le Canada aux prochains Jeux olympiques, s’ils sont maintenus. Cette compétition à Saint-Domingue est la dernière épreuve de qualification.
« Dans le cas de Rachel, elle est à 95 % qualifiée, tandis que Tali est à 85 % qualifiée, a évoqué l’entraîneur, pour démontrer les chances qu’elles représentent le Canada. Pour Tali, il faut une bonne performance au Panam si elle veut être sûre de se qualifier. »
La fermeture des installations du club depuis vendredi, au Complexe multisports C.-A.-Gauvin, a forcé les athlètes à faire preuve de débrouillardise pour continuer leurs entraînements et demeurer prêts à toute éventualité si, par miracle, la compétition devait bel et bien avoir lieu et qu’ils puissent y participer. Certains continuent donc de s’entraîner chez eux, selon ce qu’il est possible de faire.