Mais le premier ministre François Legault a laissé entendre que la progression actuelle n’était pas surprenante étant donné la grande quantité de tests effectués jusqu’ici, lesquels ont donné 26 600 résultats négatifs. « Ce sont des résultats encourageants. Mais la partie n’est pas gagnée et il faut garder nos bonnes habitudes », a-t-il déclaré en conférence de presse.
À Saint-Hyacinthe, la clinique d’évaluation et de dépistage de la COVID-19 qui a été installée près de l’hôpital la semaine dernière reçoit chaque jour une cinquantaine de personnes qui avaient préalablement franchi l’étape obligatoire de la consultation téléphonique, a indiqué Hugo Bourgoin, conseiller aux relations médias et ministérielles au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSS).
Au sujet des centres de dépistage, le CISSS reconnaît que la règle à suivre n’est pas nécessairement la même dans toutes les villes, à Granby notamment. « Certaines cliniques de dépistage de la COVID-19 d’autres territoires fonctionnent sans rendez-vous, mais les gens qui s’y présentent doivent quand même répondre à certains critères pour être dépistés. Pour l’instant, en fonction de la demande, les trois cliniques de dépistage sur notre territoire fonctionnent uniquement sur rendez-vous à la suite d’un appel à la ligne d’information de la COVID-19 au 1 877 644-4545, mais cette façon de faire pourrait être appelée à changer si nécessaire », a précisé Hugo Bourgoin.
Bien des citoyens aimeraient savoir combien de cas de coronavirus ont été confirmés à Saint-Hyacinthe à ce jour, mais ce sont là des renseignements impossibles à obtenir auprès de la santé publique. « Le nombre de cas est donné par région administrative et non par ville partout au Québec, pour préserver la confidentialité. Certaines régions ont très peu de cas; donner le nombre de personnes atteintes par ville permettrait de les identifier », a expliqué Chantal Vallée, du CISSS Montérégie-Centre, la direction régionale en charge des dossiers de santé publique.
Pression
La présence de la COVID-19 dans la population allant en s’intensifiant, la pression ressentie par les « anges gardiens » qui assurent les soins dans les hôpitaux et les CHSLD va donc en s’accentuant elle aussi, une situation qui est suivie de près par les autorités médicales, soutient M. Bourgoin.
« Nos effectifs font l’objet d’une surveillance quotidienne. En ce qui concerne les inquiétudes du personnel, avant même les premiers cas de la COVID-19 au Québec, nous avions commencé à informer nos employés sur le sujet. Depuis ce temps, nous communiquons continuellement les informations les plus récentes à nos employés via un bulletin spécial aux employés et des communiqués internes. Nous avons aussi créé une adresse courriel afin que les employés puissent poser leurs questions de toutes natures et nous répondons aux questions que ces derniers nous posent sur notre page Facebook. »
Le virus a-t-il fait son apparition dans le personnel médical de Montérégie-Est? Des employés ont-ils dû se placer en isolement? « À ce jour, aucun de nos employés n’a été testé positif à la COVID-19 », nous assurait M. Bourgoin dans ses réponses formulées mardi.
Besoins en main-d’œuvre
Par ailleurs, en ce qui concerne les nouveaux besoins en personnel causés par la pandémie, il a annoncé que le CISSS de la Montérégie-Est poursuivait sans relâche sa campagne de recrutement. « Face à la situation que nous traversons, nous avons entrepris une vaste opération visant à rappeler l’ensemble des retraités des quatre dernières années, les employés en congé pour études ou pour enseignement ainsi que les étudiants et stagiaires. Au total, plus de 300 embauches ont été faites pour venir soutenir notre personnel déjà en place dans l’ensemble de notre territoire. »
Il ajoute que, toujours dans le cadre de cette opération, le CISSS de la Montérégie-Est avait lancé un « blitz » de recrutement 100 % virtuel dans plusieurs catégories d’emplois au sein du personnel soignant et du personnel de soutien.
Décrié par les syndicats bien avant l’avènement de la COVID-19, le recours au temps supplémentaire, apparemment, n’est pas devenu une pratique du passé. « Le temps supplémentaire obligatoire sera toujours notre ultime recours, si nécessaire », a admis M. Bourgoin. Quant aux cliniques externes, il a mentionné qu’elles fonctionnaient comme d’habitude.