2 avril 2020 - 14:15
L’Espagne : une chute brutale vue par notre photographe
Par: Véronique Lemonde
François Larivière, photographe au COURRIER, visitait le sud de l’Espagne alors que le pays était sur le point d’être touché de plein fouet par la COVID-19. Photo François Larivière | Le Courrier ©

François Larivière, photographe au COURRIER, visitait le sud de l’Espagne alors que le pays était sur le point d’être touché de plein fouet par la COVID-19. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Des places de la ville de Malaga, complètement vides, à la suite des mesures de confinement du 14 mars décrétées par le gouvernement espagnol. Photos François Larivière | Le Courrier ©

Des places de la ville de Malaga, complètement vides, à la suite des mesures de confinement du 14 mars décrétées par le gouvernement espagnol. Photos François Larivière | Le Courrier ©

Des places de la ville de Malaga, complètement vides, à la suite des mesures de confinement du 14 mars décrétées par le gouvernement espagnol. Photos François Larivière | Le Courrier ©

Des places de la ville de Malaga, complètement vides, à la suite des mesures de confinement du 14 mars décrétées par le gouvernement espagnol. Photos François Larivière | Le Courrier ©

C’est le 14 mars que tout a basculé pour les Espagnols, lorsque des mesures de confinement très semblables à celles du Québec furent décrétées dans tout le pays. Pourtant, la COVID-19 courrait dans le pays depuis plus longtemps qu’ici alors que le pays enregistrait déjà une centaine de cas au début du mois de mars, dont cinq morts. Depuis, la chute a été brutale.

Le photographe du COURRIER François Larivière était alors en vacances dans le sud du pays, à Malaga, lorsque les mesures de confinement sont entrées en vigueur. Arrivé le 4 mars à Malaga, après un passage par l’aéroport Paris-Charles-De-Gaulle, M. Larivière n’a été témoin d’aucune mesure particulière prise dans les différents aéroports français ou espagnols. « Jusqu’au jeudi 12 mars, nous n’avons pratiquement pas entendu parler de la COVID-19, à part qu’il y avait des cas dans la région de Madrid », souligne-t-il, lui qui concentrait son voyage sur la région andalouse, avec des visites dans les villes de Grenade et de Séville, par exemple.

Malaga, vide

Le 13 mars, M. Larivière se souvient que quelques musées fermèrent à Séville. Puis, le 14 mars, les mesures de confinement furent décrétées et tout, soudainement, ferma. « C’est arrivé très vite le 14 mars. Les terrasses, les musées, les bars, les restos, tout s’est vidé à Malaga où nous avions un appartement. Il y avait quelques pharmacies d’ouvertes et peut-être deux, trois restaurants. Les places étaient complètement vides. Cependant, il n’y avait pas beaucoup de surveillance policière. »

Un retour sans heurt

François Larivière a été plus que chanceux, car son vol de retour, assuré par Air France le mardi 17 mars, fut maintenu. « Deux jours avant de partir, nous avons commencé à vérifier plus souvent si notre vol serait maintenu et s’il existait toujours. Oui, il y avait un petit stress, mais tout s’est finalement bien passé. À l’aéroport de Malaga, plus de la moitié des autres vols étaient annulés. »

À son retour à Montréal, plusieurs informations leur ont été données quant à la quarantaine qui les attendait, informations transmises par les agents douaniers et les pompiers de Montréal directement à la sortie de l’aéroport.

Depuis le retour de notre photographe, l’Espagne a sombré jusqu’à devenir le deuxième pays d’Europe le plus touché par la pandémie après l’Italie. En date du 24 mars, plus de 40 000 Espagnols seraient atteints par le virus et le nombre de morts dans le pays avoisine les 2700 personnes.

M. Larivière se porte à merveille et il a repris le travail pas plus tard qu’hier, au terme de sa quarantaine.

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