2 avril 2020 - 17:31
Malgré des mesures très serrées
Les résidences funéraires demeurent ouvertes
Par: Olivier Dénommée
Malgré la situation exceptionnelle que traverse actuellement la population, les résidences funéraires de la région demeurent ouvertes en tout temps pour répondre aux besoins. Il est possible de joindre la Résidence funéraire Maska au 450 773-8256 et le Complexe funéraire Ubald Lalime au 450 774-6417. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Malgré la situation exceptionnelle que traverse actuellement la population, les résidences funéraires de la région demeurent ouvertes en tout temps pour répondre aux besoins. Il est possible de joindre la Résidence funéraire Maska au 450 773-8256 et le Complexe funéraire Ubald Lalime au 450 774-6417. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le premier ministre du Québec, François Legault, a peut-être « mis le Québec sur pause » la semaine dernière, mais il n’a malheureusement aucun pouvoir sur le cours de la vie. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, plusieurs personnes endeuillées vivent dans l’incertitude de pouvoir rendre un dernier hommage à leur proche disparu, mais les principales résidences funéraires de la région se veulent rassurantes dans les circonstances.

Les services funéraires font partie de la liste de services essentiels qui peuvent poursuivre leurs activités malgré la crise sanitaire actuelle, mais les résidences funéraires doivent se plier à des exigences très serrées depuis quelques semaines pour éviter les risques de propagation du virus pour les familles pour qui le report n’est pas possible.

Par exemple, la Résidence funéraire Maska a drastiquement restreint le nombre de personnes qui peuvent se recueillir à la mémoire d’un défunt. Après avoir limité ces rassemblements à 25 personnes, la direction en est finalement venue à les réduire encore davantage. « Maintenant, on n’accueille que de 5 à 8 personnes pour une période de recueillement maximale de 60 minutes, avec seulement une salle ouverte à la fois », indique Marc Perrault, directeur général de la Résidence funéraire Maska. Il n’est plus possible de tenir une réception et d’obtenir un service de buffet, toujours pour diminuer les risques de propagation.

De plus, les personnes présentes aux funérailles doivent respecter une certaine distance, chose qui n’est pas instinctive dans ces moments émotifs. « Nous demandons aux familles éprouvées de remplacer les poignées de main, les accolades et les bises par un simple hochement de la tête, avec la main sur le cœur, précise M. Perrault. On demande à tout le monde de prendre connaissance des directives à l’entrée, mais les gens ont été compréhensifs et réceptifs. »

De plus, on invite les familles éprouvées à prendre contact avec les résidences funéraires par téléphone plutôt qu’en personne, toujours pour limiter les contacts.

Report recommandé

Mais, dans le meilleur des mondes, les résidences funéraires « recommandent fortement » aux familles de reporter les funérailles à une date ultérieure, sans pénalité. « Plusieurs funérailles ont été affectées depuis le début de la crise, mais les gens sont réceptifs dans les circonstances », assure Anthony Marcil, président du Complexe funéraire Ubald Lalime. De son côté, M. Perrault croit que la tendance veut qu’une grande partie des funérailles soient reportées à l’été.

Dans tous les cas, on suit de près les annonces faites quotidiennement par le gouvernement et le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, pour adapter les mesures selon l’évolution de la situation. « Est-ce que ça en viendra un jour à ne plus pouvoir faire de recueillement? La situation est un work in progress constant », poursuit le directeur général de la Résidence funéraire Maska.

Pour le moment, aucun décès en lien avec la COVID-19 n’est survenu dans la région maskoutaine. Mais si cela devait arriver, un protocole serait mis en branle, toujours pour assurer la sécurité de la population. « Si ça arrivait, on devrait immédiatement aviser la santé publique et on suivrait ses directives », assure M. Marcil, qui souligne au passage que la crise actuelle est heureusement loin d’être comparable à celle du verglas qu’a connu le Québec en 1998. « À l’époque, il y a eu énormément de décès à cause du froid. Cette fois, on espère ne pas en arriver à un tel niveau de mortalité. »

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