9 avril 2020 - 14:53
Le Laboratoire de santé animale effectue des tests de dépistage
Par: Jean-Luc Lorry
Le Laboratoire de santé animale du MAPAQ, qui effectue actuellement des tests de dépistage de la COVID-19, occupe des locaux du Complexe de diagnostic et d’épidémiosurveillance vétérinaires du Québec. Ce complexe est situé sur la rue Sicotte. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le Laboratoire de santé animale du MAPAQ, qui effectue actuellement des tests de dépistage de la COVID-19, occupe des locaux du Complexe de diagnostic et d’épidémiosurveillance vétérinaires du Québec. Ce complexe est situé sur la rue Sicotte. Photo François Larivière | Le Courrier ©

En ces temps de course contre la montre pour freiner la propagation de la COVID-19, le Laboratoire de santé animale du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), situé sur la rue Sicotte à Saint-Hyacinthe, a temporairement changé de vocation en effectuant des tests de dépistage.

Habituellement, ce laboratoire est destiné à la surveillance des maladies exotiques animales comme la fièvre aphteuse, la fièvre aviaire ou la peste porcine africaine.

« Nous avons la capacité d’effectuer jusqu’à 1000 tests par jour, indique avec enthousiasme Olivia Labrecque, directrice adjointe par intérim du Laboratoire de santé animale du MAPAQ, en entrevue au COURRIER. Le nombre de tests évolue quotidiennement. Il s’agit d’une grande collaboration entre la Santé publique et les intervenants en santé animale. »

Une vingtaine d’employés, dont des techniciens de laboratoire, effectuent ces tests dédiés exclusivement aux échantillons provenant de la Montérégie.

« Je suis très fière que mon équipe ait pu rapidement s’adapter à la situation. En l’espace de quelques jours, nous étions fonctionnels », souligne Mme Labrecque, vétérinaire en microbiologie.

Ce laboratoire de santé animale occupe des locaux du Complexe de diagnostic et d’épidémiosurveillance vétérinaires du Québec (CDEVQ).

Dans ce bâtiment moderne à la fine pointe de la technologie, le MAPAQ et la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal (FMV) disposent chacun de laboratoires et partagent des espaces de recherche pour la nécropsie, la microbiologie et la bactériologie.

La médecine vétérinaire en renfort

En plus du MAPAQ, le secteur de la médecine vétérinaire sera appelé en renfort en cas de pénurie de matériel hospitalier.

« L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec nous a demandé de nous préparer à fournir du matériel comme des masques N95, des blouses de protection, des gants ou des couvre-chaussures », indique la Dre Marie-Claude Bélanger, vice-doyenne aux affaires cliniques à FMV, lors d’un entretien téléphonique accordé au COURRIER. Celle-ci était accompagnée de la doyenne de la FMV, la Dre Christine Theoret.

L’ensemble des centres vétérinaires au Québec ainsi que les cliniques pour animaux de compagnie ont été sollicités par l’Ordre des médecins vétérinaires pour fournir leur inventaire de matériel disponible.

« Il va falloir s’assurer d’une démarche centralisée advenant ce besoin de matériel », considère Dre Theoret.

Le Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV), situé sur l’avenue des Vétérinaires, pourrait être lui aussi mis à contribution.

« Nous avons eu des discussions avec des médecins du territoire pour prêter des respirateurs artificiels. Au CHUV, nous avons répertorié 17 appareils différents que nous utilisons selon les espèces lors d’anesthésies », mentionne la Dre Bélanger, également responsable du Service de diagnostic de la Faculté et du CHUV.

Marie-Claude Bélanger rappelle que, même si le CHUV « est ouvert à partager son matériel, le centre continue à fournir des services d’urgence aux animaux ».

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