Pour faire comprendre aux enfants la situation que l’on traverse, il a notamment partagé une version « confinement » de sa chanson « Arrête de niaiser », où il énumère toutes les choses à ne pas faire pendant qu’on doit tous rester à la maison.
« Il faut avoir de l’imagination », lance d’entrée de jeu Daniel Lussier, qui personnifie Kiro Le Clown, dans un entretien téléphonique avec LE COURRIER.
Surtout que Kiro ne peut pas vraiment sortir, sinon cela peut provoquer des situations non souhaitées. « On a fait deux vidéos dehors au début et on voyait des gens qui commençaient à regarder au coin de la rue et ça faisait un rassemblement, alors on est rentrés rapidement. »
Il use donc de sa créativité à l’intérieur, avec sa famille, pour trouver de nouvelles façons de s’amuser sans sortir de chez soi, que ce soit un tic-tac-toe réinventé ou encore un jeu d’habileté avec des verres et des balles de ping-pong.
Avec ses vidéos, il souhaite justement montrer aux parents à court d’idées qu’il est possible de s’amuser avec un peu n’importe quoi.
« C’est bien plus le fun que de regarder la télévision ou de jouer sur la tablette. C’est le temps de jouer avec ses jeunes, s’exclame-t-il. Je pense que c’est un gros reset qu’on est en train de faire et ça nous fait revenir à la base. On n’a pas besoin de tant que ça dans la vie pour avoir du plaisir avec nos enfants. »
Éviter que le clown devienne triste
La crise actuelle frappe de plein fouet les activités de Kiro Le Clown. Toutes les fêtes d’enfants, les présences dans les cabanes à sucre et les visites dans les écoles et les garderies ont été annulées. Un grand bouleversement pour Daniel Lussier, qui est également DJ et animateur de mariages. On sent même une certaine inquiétude dans sa voix au fil de la conversation.
« Ce qui me fait peur présentement, c’est que les gens oublient ce que j’ai bâti. Ça fait 25 ans que je fais Kiro, j’étais dans un gros pic, j’avais atteint ce que je voulais atteindre, souligne-t-il. J’étais rendu à un point dans ma vie où je savais comment bien le faire et j’ai peur de le perdre quand ça repartira. »
C’est aussi pour cette raison qu’il se tourne vers ces capsules vidéo à partager sur les réseaux sociaux : pour éviter que le clown devienne triste.
« Je le fais pour m’amuser et pour bouger. Je suis un hyperactif dans la vie, alors de rester tranquille à écouter des films ou des séries, c’est… oh boy! »
Il a bien entendu très hâte de retrouver son jeune public et d’entendre à nouveau les rires des enfants qui réagissent à ses blagues. Le jour viendra.