Dans la région, toutes les écoles publiques et privées leur proposent chaque semaine des activités pédagogiques réalisables de la maison. Dans le réseau public, ces « trousses hebdomadaires » préparées par le ministère de l’Éducation sont bonifiées par le personnel des écoles avec l’objectif de « consolider les apprentissages » des élèves selon leur niveau, a informé la régisseuse aux communications de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH), Esther Charrette. Un suivi hebdomadaire est aussi fait auprès de chacun d’eux, avec une attention particulière accordée aux élèves vulnérables.
Dans le privé, le principe est semblable, mais c’est plutôt des « plans de travail » qui sont envoyés aux élèves chaque lundi pour qu’ils puissent « continuer de cheminer dans leurs apprentissages », a expliqué le directeur général de l’École secondaire Saint-Joseph (ÉSSJ), Jean-François Racine.
Là comme au Collège Saint-Maurice (CSM), les nouvelles technologies sont mises à profit pour recréer un environnement éducatif alternatif à la salle de cours traditionnelle. « Les enseignants ont créé des classes virtuelles et se rendent disponibles à des moments précis pour répondre aux questions de leurs élèves et leur fournir de la rétroaction sur les tâches accomplies », a par exemple décrit la directrice générale du CSM, Karine Gamache.
Malgré le contexte actuel pour le moins inédit, « on est toujours là pour nos élèves, pas plus loin qu’à un courriel », a imagé M. Racine. Encore là, un suivi particulier est accordé aux élèves plus vulnérables, ont assuré les deux directeurs. À l’ÉSSJ, le « comité multiservices », formé notamment de professionnels en éducation spécialisée et en orthopédagogie, a regroupé l’éventail des ressources qui sont disponibles en support aux élèves. Le CSM a par ailleurs prêté des portables aux familles qui en avaient besoin pour que chacun puisse suivre adéquatement les différentes activités déployées.
Le plan de travail est également la façon de faire à l’école primaire privée La Petite Académie du Boisé, où des rencontres virtuelles sont là aussi organisées pour assurer le suivi. L’orthopédagogue et l’éducatrice spécialisée y poursuivent leurs rencontres à distance, a également informé le directeur général de l’établissement, Martin Goyette. L’équipe prépare même un spectacle amateur virtuel pour remplacer celui qui aurait normalement dû avoir lieu à l’école.
À l’ÉSSJ et au CSM, la vie étudiante tend également à s’adapter pour garder la communauté unie malgré l’éloignement, notamment à travers des défis sportifs ou ludiques. On commence même à penser au bal des finissants et à la collation des grades « qui auront lieu, coûte que coûte, lorsque la situation nous le permettra », a affirmé la directrice du CSM.
Pour ce qui est d’un éventuel retour en classe, tout ce beau monde regarde fébrilement du côté du gouvernement Legault. Ce dernier a annoncé mercredi qu’il déposerait la semaine prochaine un plan de réouverture graduelle des écoles par région. Le retour en classe sera non obligatoire et laissé à la discrétion des parents, a dit le premier ministre.