Certains services de la MFM, comme la halte-garderie et la halte-répit, ont dû cesser à cause de la situation, mais tout le reste a « migré vers le numérique » et le télétravail, rassure sa directrice générale, Lizette Flores. Son équipe ne manque pas de travail, gardant régulièrement contact avec les 450 familles de la région maskoutaine qui sont épaulées par l’organisme et planchant sur divers projets qui prennent tout leur sens en cette période exceptionnelle.
« On a publié au début du mois la première partie d’un “guide de survie pour parents en isolement”, pour donner des trucs aux familles qui en ont besoin. Ça a été téléchargé plus de 500 fois à ce jour », note Mme Flores. Mardi, la partie 2 de ce guide, traitant de la gestion des émotions, a aussi été rendue disponible pour les parents qui le souhaitent. « Nous avons aussi une ligne d’accompagnement d’urgence pour les parents et on travaille sur des projets ludiques pour les enfants et les familles, énumère la directrice générale. Ça roule vraiment beaucoup pour nous! »
Mais la priorité de la Maison de la Famille demeure de continuer d’accompagner les familles qui en ont besoin, même à distance. « Les gens restent bien accompagnés, on les appelle deux à trois fois par semaine. C’est important qu’on reste là pour eux, on est bien souvent leur filet de sécurité », commente Mme Flores. Selon elle, une préoccupation qui revient chez beaucoup de parents est la question du retour à l’école.
Défis supplémentaires
La MFM travaille beaucoup avec les familles migrantes de la région et est bien au fait de leurs défis supplémentaires à l’ère de la COVID-19. « Ces familles ont des réalités très différentes. Le plus difficile, c’est de garder un contact constant pour toujours leur transmettre la bonne information. La plupart des Québécois écoutent les points de presse quotidiens du gouvernement, mais il y a la barrière de la langue pour les nouveaux arrivants qui ne maîtrisent pas nécessairement le français ou l’anglais. »
Plusieurs familles immigrantes vivent un stress supplémentaire en ce moment, notamment parce qu’elles n’ont pas encore un large réseau ici, mais aussi parce qu’elles ont peut-être encore de la famille dans d’autres pays où la gestion de la crise ne se passe pas aussi bien qu’ici. « Et il y a certaines communautés dites “collectivistes” qui ont plus de difficulté à accepter de rester chacun chez soi, reconnaît Mme Flores. Les gens acceptent les mesures et les respectent bien en général… mais pas tous. »
Bénévoles recherchés
Lizette Flores se dit fière de son équipe de 25 employés qui a su faire preuve de « créativité » depuis le début de la crise sanitaire et s’avoue confiante pour la suite des choses. « Je suis optimiste, on est une équipe qui a su s’adapter à la situation quand il le fallait. »
Parmi les défis qui restent à relever, la MFM est à la recherche de jeunes bénévoles de 14 à 18 ans qui souhaiteraient donner un coup de main pour répondre aux questions que des personnes plus âgées pourraient avoir sur l’utilisation d’une tablette ou d’un ordinateur dans le cadre du groupe « Tablette et Cie MFM ».
La Maison de la Famille des Maskoutains demeure accessible, que ce soit par téléphone (450 771-4010), courriel (accueil@mfm.qc.ca) ou via les réseaux sociaux.