30 avril 2020 - 13:46
Plan de réouverture des commerces
Déception aux Galeries, sourire à la SDC
Par: Jean-Luc Lorry
À titre de directeur général des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu se dit très déçu que les centres commerciaux doivent encore attendre plusieurs semaines avant d’être autorisés à ouvrir leurs portes. Photo François Larivière | Le Courrier ©

À titre de directeur général des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu se dit très déçu que les centres commerciaux doivent encore attendre plusieurs semaines avant d’être autorisés à ouvrir leurs portes. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’annonce par le gouvernement d’autoriser, à partir de lundi, la réouverture des commerces de détail et des magasins dont l’entrée fait face à la voie publique (excluant ceux de la grande région de Montréal) est accueillie avec le sourire par la SDC centre-ville et Saint-Hyacinthe Technopole.

« Les commerçants du centre-ville seront très heureux de repartir en affaires et de retrouver leur clientèle », indique avec satisfaction Jausée Carrier, présidente de la SDC centre-ville, en entrevue au COURRIER.

Ce retour à la situation normale va accommoder la majorité des marchands du centre-ville. Ceux-ci disposent de quelques jours pour se conformer aux exigences sanitaires de la santé publique. « Nos commerçants sont assez intelligents pour mettre rapidement en place des mesures sécuritaires », estime Mme Carrier.

Sylvain Gervais, directeur du développement commercial de Saint-Hyacinthe Technopole, considère que le secteur du commerce de détail était dû pour ouvrir de nouveau ses portes aux consommateurs. « Ces commerces ont dû se priver de revenus depuis la mi-mars. Par exemple, les boutiques de vêtements disposent d’un inventaire élevé pour la saison printemps-été », souligne M. Gervais dans un entretien avec LE COURRIER.

Selon lui, il va y avoir une phase d’apprentissage autant de la part des marchands que des clients pour s’habituer à magasiner en respectant les règles imposées par Québec, comme celle de garder une distance de deux mètres entre les personnes.

« Cette pandémie va faire mal. Mais les entrepreneurs sont des gens créatifs qui trouveront les solutions pour passer à travers cette crise », estime Sylvain Gervais.

Du côté des Galeries

Pour le moment, les boutiques installées dans les centres commerciaux doivent rester fermées et prendre leur mal en patience.

« Je suis très déçu pour nos 120 marchands qui ne pourront pas ouvrir leur boutique. J’ai dû mal à suivre la logique [du gouvernement]. C’est injuste puisque nous subissons la compétition des grandes surfaces », mentionne André Brochu, directeur général des Galeries St-Hyacinthe.

Toutefois, les commerces du centre d’achats ayant un accès extérieur pourront reprendre leurs opérations lundi.

À la mi-mars, M. Brochu estimait dans nos colonnes « impensable » que le centre commercial ferme ses portes en raison de la crise du coronavirus. « On parle d’attendre jusqu’au 31 mai [pour une possible réouverture des centres commerciaux]. Toute la marchandise saisonnière, nous faisons quoi avec? J’ai beaucoup de peine pour nos commerçants. »

André Brochu est également propriétaire de la boutique Broli La Source du Sport. Même s’il sera autorisé à rouvrir son magasin, M. Brochu croit que les affaires seront difficiles. « Je suis spécialisé dans les sports d’équipes comme le soccer, le baseball ou le dek hockey, dont les saisons sont sur pause. Nous sommes dans une drôle de situation », mentionne M. Brochu.

En plus des centres commerciaux, les restaurants ne sont pas autorisés à rouvrir leur salle à manger (uniquement les services de livraison ou le « take-out » sont permis). Les salons de coiffure, les salons d’esthétique et les salles de spectacle demeurent également fermés jusqu’à nouvel ordre.

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