21 mai 2020 - 14:20
COVID-19
Un manque à gagner de 3,7 M$ pour Saint-Hyacinthe
Par: Rémi Léonard
Le maire Claude Corbeil a donné mardi un état de situation sur les finances de la Ville de Saint-Hyacinthe en cette période de COVID-19. Photothèque | Le Courrier ©

Le maire Claude Corbeil a donné mardi un état de situation sur les finances de la Ville de Saint-Hyacinthe en cette période de COVID-19. Photothèque | Le Courrier ©

Le maire Claude Corbeil a fait le point lors de la dernière séance du conseil municipal, ce mardi, sur l’impact de la pandémie actuelle sur les coffres de la Municipalité. Le manque à gagner pour l’année 2020 est estimé à 3,7 M$, a-t-il indiqué, soit précisément le chiffre évoqué par notre éditorialiste, Martin Bourassa, dans l’édition de la semaine dernière.

Le maire explique ce déficit par des dépenses supplémentaires liées à la sécurité, à l’achat de matériel de protection et aux efforts accrus de communication réalisés pendant la crise. En parallèle, des revenus espérés au budget 2020 ne sont pas au rendez-vous, par exemple en raison de la baisse des constats d’infraction émis par la Sûreté du Québec et les préposés municipaux.

Les routes et les stationnements ont en effet été bien plus tranquilles qu’à l’habitude ces dernières semaines. Pour la même raison, les revenus tirés de la vente des titres de transport en commun sont aussi en baisse. Enfin, le ralentissement des activités dans le secteur immobilier laisse entrevoir un apport moindre dans les droits de mutation (taxe de bienvenue) perçus par la Municipalité, a informé M. Corbeil.

En fait, le manque à gagner serait de plus de 4 M$ si ce n’était de l’annulation de plusieurs activités de loisirs, culturelles et sportives, toujours en raison de la COVID-19. On pense par exemple aux festivités de la fête nationale et des Beaux mardis de Casimir. À 3,7 M$, le manque à gagner représente environ 3,3 % du budget 2020. Depuis plusieurs années, la Ville est plutôt habituée à gérer les surplus en fin d’exercice.

Quoi faire?

Dans son allocution, le maire a clairement fait savoir qu’il n’entend pas « pelleter ce problème en avant », ce qui signifie que des coupures seront nécessairement à l’ordre du jour d’ici la fin de l’année. Déjà, M. Corbeil a évoqué des réductions dans « certains postes budgétaires » et l’annulation ou le report de « certains projets d’investissements », sans toutefois donner un seul exemple. Il a cependant indiqué que les « grands projets d’infrastructures » seront maintenus afin de contribuer à la relance économique.

Autre limite tracée par le maire : les organismes qui interviennent avec une « clientèle vulnérable », comme le Centre de bénévolat, ne seront pas touchés par ces coupures. Les autres doivent toutefois s’attendre à une réduction de 10 % de la contribution municipale, a annoncé Claude Corbeil.

Ce « plan de redressement budgétaire » s’avère nécessaire pour éviter un déficit à la fin de l’année, a-t-il justifié, alors que tout indique que « 2021 ne sera pas plus rose », selon le maire. Il a aussi exclu de s’appuyer sur une aide potentielle de Québec pour résorber le problème puisque rien n’est encore confirmé de ce côté. Claude Corbeil a néanmoins averti les Maskoutains que ces « coupures ne se feront pas sans douleur ».

Pour contribuer à l’effort, une somme de 350 000 $ a aussi été dégagée de la « provision pour éventualité », un coussin prévu pour faire face à des situations imprévues. Finalement, des postes temporaires qui auraient normalement été pourvus seront plutôt annulés compte tenu du contexte budgétaire. Il n’a pas été question de taxation pendant l’allocution du maire.

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